2005. Au large des côtes japonaises, sur l'Ile d'Iwo Jima, des historiens mettent à jour des témoignages de soldats. Des lettres cachées dans des galeries, destinées aux familles, et qui racontent un court épisode de la seconde guerre.

1944. Un régiment de l'armée de l'empereur se prépare à la défense sur cette île isolée dans le pacifique Nord. Leurs moyens militaires sont limités et la flotte qu'ils attendaient en renfort a été détruite. Mais le Général Kuribayashi est un fin stratège qui connaît parfaitement son ennemi.
Tandis que ses officiers sont des hommes impulsifs, lui, viendra soutenir les soldats déjà fatigués ou malades.
Son analyse minutieuse du terrain lui permettra d'ordonner un plan ingénieux, livrant ainsi une bataille au-delà de tous prognostics.
Il sera assisté dans sa tâche par le lieutnant colonnel Mishi, un cavalier d'exception ayant remporté les Jeux Olympiques de Los Angeles avec son cheval Uranus, 12 ans plus tôt.

Les lettres écritent par ces soldats à leurs familles, sont leurs recueils sentimentaux ou leurs saluts, leurs échapatoires face à l'instant qui s'annonce. Leurs pensées s'envolent tandis que la fatalité se rapproche inévitablement.


Le film traite de l'épreuve de la guerre avec un triptyque suspense, action, émotions.
- Lettres d'Iwo Jima - est le verso de l'oeuvre précédente - Mémoires de nos pères -, un point de vue déplacé qui offre une complémentarité fabuleuse.

Une entrée en matière délicate. Des scènes où l'action est d'une pression intense, suivies de récits poétiques.
En enbochant un héros, soldat prépubère forcé de s'engager qu'il contraint aux idées et visions les plus abjectes, Clint Eastwood nous asperge de la puanteur de la guerre. Ceci, avant de nous prendre de revers avec ce général valeureux et inébranlable.
Le spectateur n'est en rien épargné, éprouvé au contraire par la cruauté des images et la gravité du récit.

Un récit livré aux travers des lettres et des pensées des soldats qui nous transporte, aussi, dans des flashbacks émouvants et instructifs à la fois.

Un très beau film, merveilleusement orchestré, qui témoigne de la grandeur de son réalisateur et mérite une adhésion totale.
FPBdL
10
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le 9 janv. 2013

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le 9 janv. 2013

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FPBdL

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