Des images noir et blanc, une voix off omniprésente, une guerre coloniale portugaise : la référence au magnifique Tabou est inévitable pour Lettres de la guerre mais la comparaison tourne court, le film de Ferreira n'a pas le souffle poétique ni la beauté sensuelle de celui de Gomes. Le premier s'inspire des missives envoyées par Lobo Antunes à son épouse alors qu'il effectue son service militaire en Angola. Autant de lettres d'amour qui disent aussi l'horreur de la guerre et l'absurdité des combats, la folie des hommes, la beauté de l'Afrique. Contrairement à Tabou, c'est le texte qui impose son rythme au détriment des images. Les silences sont rares hélas et sont les bienvenus. Le meilleur du film est dans la description du changement intérieur d'un homme et la conviction que sa vocation d'écrivain ne se tarira plus.

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le 14 déc. 2016

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