Je crois que c'est Serge Daney qui appelait à se demander, face à certains films, quelle serait leur nature s'ils étaient autre chose que du cinéma... Ainsi, Liberté n'est pas un film mais une installation vidéo à projeter dans un centre d'art contemporain lors d'une expo collective sur le sado-masochisme. Le film - puisque ça reste un film - a les mérites de sa radicalité, assurément, c'est-à-dire une cohérence appuyée. Mais il reste profondément ennuyeux, complaisant, vomitif et mortifère ! Je n'oublie pas quand même Marc Susini, un des acteurs, qui fait preuve d'un abandon stupéfiant dans ce vivier d'abjections, notamment dans la scène des fessées au fouet.