Ils sont forts ces Américains !
On a parfois du mal à l’admettre, nous autres, les petits Français, mais il faut avouer qu’ils sont souvent bluffants !


Comment Casey Affleck a-t-il pu faire un film sur le coronavirus avant que le coronavirus ne frappe le monde ?


Je ne voudrais pas passer pour un complotiste, mais c’est bien la preuve que les Etats-Unis savaient ! (comme pour le 11 septembre, l’existence des extra terrestres cachés au fond des océans, la fausse mort d’Elvis ou le fait que Trump soit une ex-femme)


Et s’ils savaient, c’est que c’est eux qui ont créé le virus. CQFD


Peut être avec les Chinois, mais en tout cas, ils ne sont pas innocents dans cette affaire. D’ailleurs quand il y a un mauvais coup dans le monde, c’est rare que les Américains n’y soient pour rien.


Mais passons.


Light of my life est une sorte de survival intimiste, qui s’intéresse essentiellement à la relation père/fille.


Un mystérieux virus a décimé la quasi-totalité des femmes, (mais on n’est pas dupe, on sait que Casey parle en vérité des personnes non jeunes de plus de 70 ans victimes du Covid 19) et le père se retrouve tout seul avec sa fille.
Il lui raconte des histoires pour s’endormir (une version de son cru de l’Arche de Noé, très divertissante en période post apocalypse) et lui apprend la vie, à se méfier des inconnus potentiellement méchants et à s’organiser pour fuir en urgence en cas de danger. Il joue son rôle de père protecteur, face aux aléas de l’existence, quoi.


Dans le film, personne ne porte de masque, parce que les Américains ne sont pas trop pour à cause du respect de leur liberté inaliénable, mais, attention, GROS SPOIL,


les deux héros n’attrapent pas le virus et ne finissent pas en service de réanimation.


Je me rends bien compte que raconté comme ça, le film ne parait pas hyper cool alors qu’en fait si (j’aime bien cet argument).


Ce qui est bien c’est qu’on ne voit aucune image de la pandémie (et tant mieux parce qu’on en voit assez à la télé), on ne sait pas comment c’est arrivé (comme le corona), ni trop quel est le danger réel pour la petite fille de 11 ans (quoiqu’on s’en doute un peu).
Comme quoi la sobriété, la suggestion et un brin de mystère sont souvent préférables aux gros effets spéciaux bourrins ou aux scènes bien explicites.


Je sais que je vais me mettre à dos les fans des films d’action, de SF pour ados et de pornos bien gras,(et Dieu sait qu'ils sont nombreux dans mes contacts) mais je leurs rétorquerai qu’il faut de tout pour faire un monde, que la variété est une source de jouissance et que boum boum, han han, ça va un moment, mais qu’il est agréable parfois de regarder ailleurs pour voir que l’herbe est plus verte que dans son salon.


Mais attention, ce n’est pas un film guimauve ou patchouli, hein ! Il y a pas mal de tension et même un peu d’action. N’allez pas croire qu’il s’agisse d’une œuvre baba ou bobo qui se regarderait le nombril ! C’est très indé, dans l’air du temps, certes, mais néanmoins très concret, terrien, primaire. C’est sobre, épuré, avec de belles images de la nature.


On associe généralement le cinéma US aux grosses productions mais les films d’auteurs sans gros moyens existent aussi là-bas.
Et donc, en France aussi on pourrait avoir notre film post apocalypse covid 19 indé….... dans 20 ans (on aime bien avoir du recul sur les évènements historiques chez nous et c’est tout à notre honneur).


La relation du père et de la fille est assez chouette, le père montrant bien à sa progéniture que c’est lui le boss, mais en lui expliquant le mieux qu’il peut les choses et en la laissant s’exprimer. La jeune fille qui a du répondant, parvient parfois, en négociant, à obtenir ce qu’elle veut et on sent bien que cette relation, basée sur un respect mutuel et beaucoup d’amour, contribue à la faire grandir harmonieusement.


Les deux acteurs sont impeccables, notamment la jeune Anna Priowsky, très naturelle et très chou. Casey, viril, musclé, barbu, bourru au grand coeur fait lui aussi très bonne impression.


Voilà, si vous voulez vous changer les idées, fuir le quotidien stressant, avec ce vilain coronavirus qui nous empoisonne l’existence, courez voir le dernier Casey Affleck, qui nous fait envisager l’épidémie autrement et nous montre que les Américains sont toujours en avance.


Rien que pour ça, allez voir le film !
Et en plus il est bien.

Roinron
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le 24 août 2020

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Roinron

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