Personne n'a prévenu ses chevilles de l'existence de la pesanteur.

Découvrir en cinéxperience un film dont on attendait impatiemment la sortie : un doux mélange d'allégresse et de déception car il s'agit d'une découverte que l'on aurait faite de toute manière. Merci SC en tout cas !

Le film, un peu moins bien rythmé et surprenant que les mouvements de Lil' Buck, s'égare parfois un peu. Autant il est logique de nous présenter dans un premier temps la scène et le milieu dont est issu ce fabuleux danseur, autant nous montrer ceux qu'il a pu influencer en parallèle de son ascension m'a semblé un peu moins judicieux.

Vu la BO vous risquez de parfois réaliser que vous hochez la tête sans même en avoir eu conscience, ce qui sert d'ailleurs complètement la réalisation, alternant images d'archives, interview/moment sur le vif et passages de danse plus clipesques, esthétiquement très forts et plus manièrés dans leur mise en scène.

Cette alternance sert et dessert le film, elle nous montre à voir de vrais moments créatifs et conviviaux, dans les archives comme les prises originales, mais donne parfois une sensation de docu-fiction ou plutôt de documentaire avec des ficelles, qui, dans son aspect succes story m'a un peu fait tiquer (même si ce point est entièrement assumé par le réal, et compréhensible vu l'histoire de Lil' Buck).

En bref ce film n'est peut-être pas révolutionnaire dans sa forme et possède certains point qui, personnellement, ne me plaisent qu'à moitié. Mais il est esthétiquement très beau, et surtout nous fait découvrir un artiste immense, et ce qui l'a mené à être ce qu'il est actuellement, à savoir un danseur surdoué, qui se plaît à dynamiter les codes et à réinventer plusieurs milieux d'un seul coup, tout en étant ouvert aux autres et en voulant les inclure dans sont mouvement.

Le voir danser, que ce soit sur du classique ou de la grosse trap est aussi beau qu'hypnotique, et la réalisation de certains passages sublime celà, du reste je ne demandais pas grand chose d'autre à ce doc, vu qu'il fait tout de même plus c'est bénef : je vais donc passer ma note de 7 à 8 !

ZayeBandini
8
Écrit par

Créée

le 11 août 2020

Critique lue 302 fois

4 j'aime

ZayeBandini

Écrit par

Critique lue 302 fois

4

D'autres avis sur Lil Buck Real Swan

Lil Buck Real Swan
Lalaitou
6

Le métissage n'est pas un ascenseur social

Spoiler. Le meilleur est au début, lorsque le film plonge dans le bouillonnement culturel des danses hiphop du Memphis des années 80. Il saute de perfs d'archives en clips modernes pour retracer les...

le 19 août 2020

4 j'aime

Lil Buck Real Swan
ZayeBandini
8

Personne n'a prévenu ses chevilles de l'existence de la pesanteur.

Découvrir en cinéxperience un film dont on attendait impatiemment la sortie : un doux mélange d'allégresse et de déception car il s'agit d'une découverte que l'on aurait faite de toute manière. Merci...

le 11 août 2020

4 j'aime

Lil Buck Real Swan
Fêtons_le_cinéma
8

« Créer mon style »

Lil’ Buck Real Swan raccorde la danse à sa nécessité pour des artistes qui trouvent là l’occasion d’échapper, ne serait-ce que pour un temps, à la précarité du monde extérieur et de leur condition...

le 9 juin 2021

2 j'aime

Du même critique

Les Enfants de la mer
ZayeBandini
8

4°C jusqu'à l'infini

Encore un film d'animation qui ne va pas être distribué avec les bons arguments, lors de l'avant-première en guise de dossier de presse on nous donne le genre de brochures pour les enfants de...

le 7 juil. 2019

19 j'aime

Pierrot le Fou
ZayeBandini
10

Admettons donc.

Aujourd'hui Jean-Paul Belmondo est mort, et avec toute la tristesse que cette annonce m'a procuré, j'ai ressenti le besoin de revoir ce film. Pourquoi celui-ci je ne sais pas, peut-être parce que...

le 6 sept. 2021

8 j'aime

2

Le Détroit de la faim
ZayeBandini
9

À la croisée des films noirs de Kurosawa et des grands polars de Nomura, c'est dire...

Un immense oubli dans les classiques connus et reconnus du cinéma japonais, dans la droite lignée du Entre le ciel et l'enfer de Kurosawa, et augurant en un sens les immenses adaptations de Matsumoto...

le 2 août 2021

7 j'aime