Alors j'ai pas pris la pilule mais j'ai tout compris.

Neil Burger (qui n'a aucun lien de parenté avec l'inventeur du célèbre sandwich), accessoirement réalisateur de L'Illusionniste, s'est cru rompu à l'exercice consistant à faire passer la pilule à son audience en se disant que le traitement d'une histoire était plus important que l'histoire elle même et qu'avec 3 ou 4 effets racoleurs à la minute il pourrait nous l'enfoncer bien profond...la pilule bien sûr.

Mais Neil Burger, comme c'est un réal qui a plein d'idées, il a trouvé un truc de ouf: quand Bradley Cooper est con l'image est terne, quand Bradley Cooper prend la pilule et devient trop fort en puissance intellectuelle y a plein de couleurs.

... ... ...

Quant à Bradley Cooper, après avoir joué le rôle de Futé et avoir emprunté quelques rajouts capillaires à Nicolas Cage, notre interprète s'est dit qu'il avait assimilé toutes les techniques de l'Actor Studio pour jouer dans Limitless. Sauf qu'en fait tout ce qu'il le bottait dans ce film, et c'est sans doute pour ça qu'il l'a produit, c'était de jouer un gars qui se ballade en costard so smart en faisant le malin pour niquer des gonzesses. Déjà vu dans Very Bad Trip.

Mais Bradley Cooper, comme c'est un putain d'acteur qui se fond dans ses rôles, au début il a des rajouts et il est moche et crade parce qu'il est con comme un gars du Middle West ou du Kansas, puis après quand il devient intelligent il se coupe les cheveux parce que symboliquement ça dégage l'horizon et les perspectives de son personnage; avec la barbe de 2 jours et 16 heures en plus pour le côté intello cool genre Marc Levy. Actor Studio Approved.

... ... ...

Alors y a le nom de Robert De Niro au générique et un mec qui lui ressemble vaguement dans le film.

Mais Robert De Niro, comme en fait il a de l'expérience dans le métier et qu'il a vu que son personnage sentait le Razzie Award mais que de toute façon ça l'empêcherait pas de présider le festival de Cannes, il s'est dit qu'il allait embaucher un sosie qui jouerait comme une merde dans un film de genre qui ne s'assume pas comme tel et préfère péter plus haut que son cul avec du rien en guise de gaz, et que ça lui paierait les impôts cette année.

... ... ...

Vous voyez j'ai tout compris: ce film, c'est du foutage de gueule. No limit.





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le 6 juin 2011

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