Je comprends tout ce bruit autour de ce film, je comprends les émotions qu’il provoque, je comprends l’amour que les gens lui donne, je comprends ça nomination aux Oscars. Ce que je ne comprends pas, c’est ce sentiment que j’ai eu pendant la séance. Un sentiment bizarre, résumant un petit peu mon ressenti sur ce film.


Etape par étape ça donne quoi. Ce film est intelligent car il aborde des sujets délicats à travers le regard d’un enfant. On nous montre beaucoup de blanc, pour que le noir paraisse cruel à l’image. Saroo, est la force de cette première partie de film puisqu’à travers ses yeux, sa voix, son physique, nous allons voir mais aussi prendre conscience d’un monde terrifiant. Un monde compliqué, triste et angoissant ou Saroo subiras la pauvreté et seras témoin d’enlèvement d’enfant, de camarade. Un clin d’œil à la traite des enfants.


Il y’a 2 partie à cerné dans ce film.


Une première partie commençant par nous montrer des moments de complicité, des moments fraternels. Une partie consacrée à Saroo partageant pourtant ces moments auprès des siens. L’histoire de 2 frères qui sont heureux la ou ils sont, et qui font tous pour prendre soin de leur maman. La aussi, le film nous fait découvrir une culture, des mœurs et un monde différent que le public ne connaît pas forcément.


L’Inde est ce pays à double facette. Le film nous montre clairement sa beauté, il nous l’illustre par de belles images et de belles couleurs. Les plans sont magnifiques et le traitement des lumières est bien maitrisé. Une illustration qui trompe plus qu’elle ne cultive puisque derrière ces jolie paysage se cache beaucoup d’horreur. Un pays très dur nous est alors montré lorsque Sarroo se perd. D’ailleurs si vous comparez Sarroo et le pays d’où il vient vous noterez un net contraste, mais la aussi rien n’es laissez au hasard.


Saroo est interprété par Dev Patel dans la deuxième partie de l'histoire. Une nomination au Oscars lui à d’ailleurs était donné pour ce film. Une partie ou le sujet de l’adoption en générale est abordé, avec toute sa complexité, à savoir l’identité.


Pour moi, les bémols commencent maintenant.


Les acteurs sont très bon, je ne critiquerais pas, je les trouve au top, mais derrière tous ce film, derrière tout ce montage, il y’a une trop grande volonté de la part de la réal à vouloir nous faire pleurer. Le petit Saroo tout mignon qui se perd dans une ville immense à l’âge de 5 ans suffit amplement à nous déboussoler. Il n’y avait pas besoin de le rendre attachant encore plus qu’il ne l’est, pas besoin de crée toute ces choses autour de lui. On en fait tellement autour de ce petit garçon qu’ils nous arrivent d’en oublié qu’il est perdu. Le public est avec lui, le lien est construis, et Saroo sent notre présence. Seulement à trop vouloir faire de Saroo, un garçon que tout le monde s’approprie, on se sent délaisser et on le laisse partir.


Alors vient la deuxième partie de l’histoire. Une partie ou Saroo grandis en 10 minutes. Pourquoi !? Le propre du film est de savoir comment en 25 ans, la vie de Saroo sans sa famille c’est passé ! On veut connaître son adolescence, son intégration, son apprentissage ! Comment as t’il grandit loin des siens, la est la véritable histoire. C’était pas la meilleur idée que de le faire devenir adulte avec la petite phrase « 20 plus tard » et derrière nous faire vivre une romance qui ne sert strictement à rien. A vouloir trop en faire, à vouloir trop réunir d’élément attachant autour de Saroo on se perd, on surf sur une vague insignifiante puisque inutile. La relation avec son frère adopté est compliqué, mais pourquoi ? Dans cette deuxième partie, on n’a pas le temps de savourer. Chaque moment est bousculé. Le film va trop vite et reste à la surface de l’intrigue. A croire que le réalisateur voyageait avec Saroo et qu’il prenait le train.


J’ai eu l’impression de moi-même être mis de coté. On nous présente ce petit garçon qui se perd et qui ne demande que de l’aide. Alors à ce moment précis on s’attache à lui ! On est la pour lui. Le seul souci et qu’on nous l’enlève. Jolie situation puisque l’on ressent surement ce cas due ressentir sa maman lorsqu’elle a appris la disparation de son Saroo. Mais ne nous privé pas son enfance. Cette partie concernant l’adoption est moins poignante pour le spectateur car il sait que Saroo est entre de bonnes mains. Le lien à disparu. Notre regard n’as plus vraiment d’importance. Il a de nouveaux un repère. Il a de nouveaux une famille.
Parlons de Nicole Kidman qui je trouve, a trouver le rôle qui lui fallait. Elle est touchante dans son rôle, en plus d’être grimé comme il faut, elle n’est jamais véritablement mise en avant. La est la performance puisqu’elle arrive néanmoins à être ce symbole d’empathie dans cette histoire. Un bon point donc car je dois l’admettre, j’ai un peu de mal à voir cette actrice à l’écran.


En plus d’être beau, ce film est saisissant, non pas grâce à ses acteurs, non pas grâce à son histoire, mais grâce à sa musique. Si ce film est si poignant c’est aussi grâce à son instrumental. Le piano est certainement l’instrument le plus touchant, il incarne poésie, rêve, force, routine, colère, bagarre. Un instrument vendant non pas des notes, mais troquant des frappes sur quelque touche contre des émotions qui vous toucherons. Aussi, sa fusion avec le violon accordera d’autant plus sa singularité. Puisque même si l’on à souvent cette impression de déjà entendu, cette bande original vous espanteras à travers ces divers moments de grâce. La contrebasse quand à elle jouera un rôle plus adulte car plus mature. Les chœurs chaotise le récit. Le coté sombre de cette symphonie. Le clin d’œil qu’il fallait pour faire de cette histoire vraie, une belle histoire à raconter.


Pour conclure, Lion est très beau film, un film à Oscar surement mais qui pour moi s’illustre top dans la tristesse. Dans l’envie de faire pleurer. Vous avez je ne sais combien de flashback de Saroo étant petit dans le film. Une manière de faire de cette bouille d’innocence, un fil rouge de pitié qui en attendriras plus d’un. L’émotion mis à part, ce film se tient car il tous simplement simple. Une simplicité arrogante, qui se veut pourtant timide. Si je pouvais dire encore quelque mot, et bien je ne vous en dirais pas plus.


A la semaine prochaine !

BenjaminRojot
8
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le 25 févr. 2017

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Benjamin Rojot

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