Dust in the wind

Ma note est sévère mais, ou du moins ai-je fait au mieux en ce sens, juste.
Si je dis cela, c'est parce que la projection a été entachée de "quelques" désagréments : pellicule dégueulasse (mais vraiment dégueulasse, surtout pour un film de 70), doubles sous-titres allemand/français (j'avais jamais vu ça, mais bon on s'y fait c'est un détail ça) et, surtout, un enchaînement plus que laborieux entre les bobines, qui a conduit à des coupures allant d'une ou deux secondes à une bonne quinzaine de secondes.
Je ne sais pas si c'est parce que la copie a beaucoup tourné et que les coupes de raccord ont fini par conduire à ces trous, mais en tout cas ça perturbe beaucoup l'immersion, on perd à chaque fois du temps à se rendre compte de la coupure et se remettre dans le rythme.

Encore une fois j'ai essayé d'en faire abstraction au moment de noter, mais je pense vraisemblable que ça ait un minimum influencé.

Toujours est-il que le film souffre de longueurs, qui expliquent en grande partie un verdict mitigé (7/10 reste une bonne note, mais c'est peu par rapport aux moyennes).
D'autant qu'il fait 2h30 et pas 1h45 comme le dit la fiche SC !

J'ai en revanche adoré le côté burlesque qui émaille cette chronique par ailleurs très dure de faits très réels.
Cela permet de traverser l'histoire (et l'Histoire) sans se trancher les veines, et ça donne un ton relativement unique à l'œuvre.

Dustin Hoffman offre à mon sens une bonne prestation, même si un peu inégale au fil du temps.
On est loin d'une fresque comme Danse avec les loups, surtout que la narration est faite par voix off, un procédé qui m'est notoirement assez désagréable, mais la vie rocambolesque du héros est jouissive.
Je ne peux m'empêcher de comparer avec Roman d'un tricheur, tant on met régulièrement en doute le récit autobiographique.

Reste une belle galerie de personnages, de beaux paysages et une tranche sauvage de l'épopée américaine.

Un bon moment de cinéma malgré tout !