Si je m'attendais à ça. Je veux dire, j'avais du lire le synopsis un jour, mais ça doit dater. Il y a des films dont l'envie de les voir passe et te reviens plusieurs années plus tard. Comme par exemple, depuis printemps, été, automne, hiver et printemps, je m'étais dit que ce Kim Ki Duk, il me faisait déjà de l'oeil depuis un moment, et qu'après ça, j'allais revenir vers lui très vite. Et comme tu le sais, je me lance dans vingt découvertes à la fois, je commence tout, je ne fini rien.


J'ai prévu de découper ma découverte de films estampillés culte en quatre saisons, et en allant emprunter des films chez Videodrome, je n'avais déjà plus envie de louer les Russ Meyer alors que j'étais parti avec cette idée. Je m'emmerde moi même, je m'empêche de tourner en rond.
Étant donné qu'on y trouve pas mal de films pornos aussi, dont des compilations de films des années trente et quarante, je me tâtais un peu. J'avais déjà choisi deux films, et je me dis, j'vais voir s'ils ont du Sono Sion, histoire de.
Pas de Sono Sion. Les films japonais n'étant pas loin des coréens, mes yeux se sont posés sur ce film. Bim. Le retour de l'envie d'un KKD, et non d'un KDD, allons y gaiement!


Donc j'avais oublié pourquoi ce film me faisait envie, j'avais oublié sont synopsis, et pour garder l'envie intacte de le voir, je ne l'ai pas relu.
Je ne m'attendais pas à ça.
Ah ça non!


"Don't you think that is boring how people talk?"


Tout d'abord une première partie délicieuse, pas de dialogues entre nos deux protagonistes. Ce n'en est pas moins captivant. L'idée de ce jeune homme est formidable, si on occulte la violation de propriété. Occultons.
Il y a ce moment où le gars feuillette le livre photo de la nana chez qui il s'est introduit, en prenant son bain. Cette idée farfelue m'a plu immédiatement.
Je goûtais déjà l'apaisement qui se dégage du film, c'est comme si, ce soir j'en avais rudement besoin. Du calme, du silence.
Tout me semblait parfait, si si je t'assure, j'étais conquis. Mais le bonheur ne pouvait pas durer une heure et demie, la réalité devait reprendre un peu ses droits. Quand même, le karma devait un peu les rattraper. Parce que le golf ce n'est pas inoffensif.


Avant la prison, il y a cette partie un peu laborieuse où la police se trouvant face à un criminel innocent ou presque, le cloisonne entre quatre murs.


La seconde partie après cette transition reste un peu sympathique pour qu'au moment de donner son sentiment sur le film, on n'en sorte pas trop déçu. En comparaison avec l'enthousiasme sans borne qui m'animait pendant l'économie de mots, j'entends.
La conclusion fait sourire et n'en fini pas de semer le doute.


Pour ma part j'ai encore omis de trop penser à ce que ça peut bien vouloir dire, j'ai envie de me laisser bercer par la douceur de la première partie, de la voir, encore, en boucle peut être. Ou la garder pour les jours sans, les jours avec un besoin d'apaisement.


P.s. : franchement c'est chiant la note. Moi j'partais sur un dix, puis voilà la transition, forcément ça m'a cassé mon délire, puis après c'était bien mais moins bien que le début. Franchement, putain, merde quoi!
Vas y gros, je lui colle un 7,81 au moins parce que huit c'est peut être trop, et sept c'est carrément pas assez.

Kenshin
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le 4 oct. 2013

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