En regardant le film, crois voir un cinéaste qui ne fait nullement confiance au concept de son film.


Je m'attendais à une oeuvre sobre, immersive, et la caméra, les effets visuels intrusifs, censés donner un semblant de dynamise ou d’esthétique, fait qu'on y sort de ce film, parce que les champs-contrechamps et lens flares cassent l'immersion et font que le film est assez désagréable à voir.


Intrusif, c'est le même mot qui m'est venu à l'esprit concernant la bande son: un riff de guitare quand Locke envoie une réplique, du piano lors de la dispute avec sa femme, une musique qui tente d'instaurer du rythme, pour moi c'est raté.


On passe sur l'intrigue: il ne s'y passera pas grand-chose, on n'apprendra pas forcément beaucoup sur les personnages, et l'intrigue du chantier, qui constitue quand-même plus de la moitié des échanges téléphoniques, me laisse de marbre.


Reste Tom Hardy, qui incarne de manière convaincante un type qui s'admire tellement de faire le "bien" contrairement à son méchant papa qui l'a délaissé... pénibles dialogues envers le père d'ailleurs, et même globalement: les dialogues semblent tellement écrits, tellement peu spontanés, la femme qui apprend que son mari a un enfant avec une autre et qui s'envoie sur une tirade entre "le mal et le bien" et ce qu'il y a entre? Pas étonnant, alors, que le cinéaste distrait avec des effets de caméra et une musique qui n'a rien a chercher là.


Un film que j'ai trouvé profondément pénible et risible.

UnDudelos
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le 12 sept. 2018

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UnDudelos

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