Hargneux, sans concession, poignant. Oscillant entre le western, le road movie, le survival et la sf tout en restant cohérent dans son scénario et sa mise en scène classique, Logan est un film très réussis à plus d'un titre.
On est en 2029, Logan vit à la frontière mexicaine protégeant le professeur Xavier. Un jour, une infirmière vient lui demander son aide pour protéger une enfant, Laura, jeune mutante poursuivie...
Le film est à la hauteur de ce que les bandes-annonces promettaient. Un road movie vengeur montrant toute les facettes de la personnalité de Logan/ Wolverine dans une atmosphère délétère et désertique. Au final c'est cela qui nous est montré et bien plus.
Le ton est donné dès la première scène:


ou Logan est montré vieillissant, mal en point se reposant dans sa voiture, on entend des gangsters commençant à récupérer les roues. Il va leur parler, il commence à se faire tabasser et sors les griffes. S'ensuit une baston sans concession ou ça charcute sec. La scène est très bien monté et réalisée. les scènes d'actions du film qui s'ensuivent sont du même acabit. Qui plus est elle ne sont pas gratuites et arrivent à des moments précis.


Badass à souhait... On voit le personnage affaibli par le poids du passé et les événements décrits, désintéressé de l'environnement dans lequel il vit, tranchant et charcutant dans le vif lorsqu'il le faut, tout en punchline comme à son habitude, solitaire plus que jamais mais non dénué d'humanité pour autant, (bien que ce soit Charles Xavier qui le ramène à la raison sur ce point le plus souvent). En soit tout ce que l'on a pu entrevoir qu'en surface des caractéristiques de ce personnage dans les épisodes précédents d'X-Men est ici montré sous tous les angles sans concession. Le réalisateur et scénariste James Mangold ne revient pas sur son passé, sur son origine mais sur ce qu'est Logan vraiment en tant que personnage et c'est, on ne peut plus, réussi.
Là ou le film va au-delà de ce qui était annoncé, c'est qu'il est un nouveau chapitre d'X-Men par son scénario :


Logan et Charles Xavier évoluent dans un futur ou il n'y as plus de mutants. Une société s'est servie d'un gêne et l'as inoculé à des enfants pour créer de nouveau mutants afin de les contrôler comme des armes. Les mutants ont été "raflés" comme le dit un des personnages. Encore une fois, le film est sans concession allant jusqu'à évoquer une rafle, une éradication des mutants. Ce qui poursuit les thématiques développés, (la seconde guerre mondiale, la différence, le rapport humain/mutant, le fait que les mutants sont vu comme une arme...) par Brian Singer, Simon Kinberg et Matthew Vaughn dans X-Men 1,2, Le commencement, Days of future Past, Apocalypse, (j'écarte X-Men 3 et les deux précédents Wolverine qui ne sont que très peu recommandable^^ bien qu'ils avaient quelques rares qualités, mais vraiment rares^^)


Aussi, la seconde partie du film ou Logan commence à protéger Laura et est poursuivis prends des atours de road-movie au fin fond des States ou l'humanisme prend le pas sur certaines scènes et l'émotion est a fleur de peau. Par le classicisme de sa mise en scène Mangold évoque des thématiques et une ambiance propre à Clint Eastwood sur certains de ses plus grands films tout en restant basé sur un survival.
Logan est aussi poignant sur ses scènes d'actions que dans ses scènes évoqués plus haut, car elle peuvent être aussi jouissive que mélancolique et...


dur à supporter pour le sort de certains personnages ainsi que dans la filiation entre Logan et Laura ayant les mêmes pouvoirs et la façon dont Mangold les montre dans ses scènes. Autant par la hargne que la défense...


Le postulat de départ est respecté, cohérent, c'est un très beau film de super-héros comme on voit que très peu d'aussi bon, maîtrisé et bien mis en scène. Soutenue par l'interprétation magistrale de Hugh Jackman, Patrick Stewart et Dafne Kenn.
Qui plus est James Mangold dépasse ce postulat pour en faire un grand film. Frontal, au premier degré, (il n'en oublie l'humour pour autant par quelques petites touches...) hargneux, dur, sensoriel, touchant, poignant.
Un grand moment de cinéma...

gc-thornhild-85
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le 4 mars 2017

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gc-thornhild-85

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