Gore Verbinski est un être étrange, autant se montre-t-il capable de donner un nouveau souffle à tout un genre, autant semble-t-il enclin à la défaillance du système de production hollywoodien. Pirates des Caraïbes premier du nom avait été le film qui avait su remettre au gout du jour la piraterie au cinéma. Ses suites, qu’ils cautionnera jusqu’au troisième épisode avant de quitter à son tour le navire, furent les exemples types de ce dont le cinéma se passerait bien aujourd’hui. Mais loin de s’avouer vaincu, le réalisateur décida d’utiliser à bon escient le budget qui lui a désormais été possible d’investir dans un film. Ainsi il réalisa Rango, pur film de western en image de synthèses, sur-référencé, mais doté d’un charme particulier propre à l’Ouest sauvage. Il y avait donc tout à craindre de Lone Ranger : un second film sur un terrain déjà visité, une mise en chantier catastrophique, mais surtout sa retrouvaille avec Johnny Depp. L’acteur américain ne cesse aujourd’hui de désespérer son public, constamment en roue libre, il ne parvient plus à nous surprendre tout comme autrefois. Trop présent sur les écrans, il semblait logique d’imaginer y voir un nouveau Jack Sparrow sans plus d’originalité. Mais pourtant, malgré ces auspices les plus sombres, s’il n’est pas un chef-d’œuvre car accumulant certaines faiblesses scénaristiques, Lone Ranger s’avère être un divertissement efficace, effaçant au possible ses défauts derrière une mise en scène léchée et habile
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le 4 juil. 2013

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