Monumental échec à sa sortie, à l'instar d'un certain Tomorrowland, cette production Disney ne manque pourtant pas de qualités et de bonnes intentions.
Lone Ranger est un film singulier mit en scène par un réalisateur de talent. Gore Verbinski réussi la parfaite symbiose du western et du film d'action familial. A la fois porté par de grosses références, notamment à Sergio Leone, le film invite son spectateur au voyage aux côtés d'un ranger et d'un amérindien dans les grandes plaines de l'Ouest Américain.
Visuellement splendide, malgré les restrictions de budget imposées par Disney, le film offre un spectacle à la fois riche et divertissant. L'écriture quant à elle est en demi-teinte, c'est d'ailleurs le "point noir" du film, elle sait mettre en avant les personnages et leur donne de la profondeur, mais cela inclus malheureusement aussi de gros passages à vide. Si bien que le rythme du film demeure décousu. Dommage car tout commence sur les chapeaux et de roues et laisse planer des augures favorables pour la suite, mais il y a un soucis dans le second acte du long-métrage, bien trop long pour maintenir le spectateur captivé. En revanche le troisième acte repart comme le premier et c'est un pure plaisir de spectateur.
Verbinski sait faire de l'action, il sait la filmer, la penser et la mettre en scène c'est indéniable, mais il a plus de mal quand il s'agit d'équilibrer le rythme à travers l'écriture. C'est tout de même assez curieux car les scénaristes du film ont pourtant réussis à ne pas tomber dans ce piège quand ils bossaient sur Pirates des Caraïbes. En revanche le casting est impeccable et chacun trouve sa place, même Armie Hammer, alors pas franchement connu pour son charisme, s'avère convaincant face à un Johnny Depp une nouvelle fois plongé corps et âme dans son personnage.
Malgré un problème de rythme indiscutable, Lone Ranger ne mérite absolument pas l'accueil qu'il a reçu, si le fond n'a rien de révolutionnaire, l'ensemble est en revanche très convaincant. En tout cas le divertissement est bien présent.