Premier film du - fraichement devenu - réalisateur Ryan Gosling, Lost River est avant tout ce que on peut attendre d'un premier film : un essai.
En cela, le film pourra alors se servir de ce prétexte pour se mettre en valeur ou cela pourrait tout aussi bien être retenu contre lui car après tout un film ne doit pas se borner à être une simple démo technique et stylistique sous peine de perdre son spectateur.
Car oui, Lost River est avant tout, il faut le dire, un exercice de style, de cadre et de mise en scène tant les plans s'enchainent avec toujours un énorme travail porté à l'image. Comme le lui a appris son mentor (Nicolas Winding Refn), Gosling esthétise grandement ses plans par des ajouts de couleurs très saturé qui nous plonge dans un univers au bord de l'onirique. Cette idée est par ailleurs reprise par le scénario qui nous fait évolué au sein d'une ville qui peu à peu est abandonnée alors que les alentours ne sont fait que de forêt ou de parties immergées. Nous semblons alors être coincé dans une sorte de bulle où le temps s'est arrêté.
Le scénario n'est pas important puisqu'il n'est aussi final qu'une excuse à la succession des différents plans, plans qui, il faut le dire, illustre souvent très bien le ressenti des personnages mais qui parfois semblent n'être pas du tout justifiés.
S'il fallait retenir une chose de Lost River c'est que celui-ci nous permet de voir que Ryan Gosling a bien retenu la leçon de son mentor ainsi que de tous ceux qui ont pu l'influencé mais qu'il lui manque encore le travail et le recul nécessaire pour mettre un film en forme. Vivement le prochain que l'on puisse se faire un réel avis.
Avis au curieux et aux avides de belles images.