La réalisatrice tient bien plus de Cassavetes que de Coppola dans ce deuxième opus, avec un Bill Murray auquel on peut enfin reconnaître une vocation d'acteur, loin des films légers (par la tonalité) où il semblait ne pas toujours être à sa place.


On peut difficilement donner le synopsis de ce Lost in Translation sans le spoïler, tant son scénario est simple ; mais on peut quand même dire sans gâcher le suspens qu'il livre une réflexion poétique (une "méditation" ?) sur ce qu'on pourrait appeler les "vies parallèles", c'est à dire celles qu'on aurait pu vivre, en changeant un point en une virgule (ou l'inverse), et -secondairement- sur l'incommunicabilité, dans une société où l'homme et la femme idéales sont des machines (dans le sens où leur animalité est systématiquement censurée) et qui n'est déjà plus si futuriste, à l'heure où j'écris ces lignes...


Son plus grand mérite, selon moi, outre celui de montrer une culotte transparente dans son plan "d'ouverture", qui n'aura jamais (ou pas assez souvent) mérité un tel qualificatif, à n'en point douter.

lonevulve
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le 9 déc. 2020

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