J'ai ENCORE revu Lost In translation.



La première fois, c'était lors de sa sortie, au cinéma avec un couple d'ami cinéphiles. J'avais déjà accroché, dès l'affiche avec Bill Murray assis sur son lit, avec sa mine de Droopy et la tagline "comment dit-on "perdu" en japonais" m'avait vraiment attiré. A l'époque Sophia Coppola n'était connu que pour Virgin Suicide (je n'avais pas vu le film, mais la B.O. dépotait) mais ça nous donnait GRAVE envie. À la sortie du cinéma, la fille du couple a expliqué que cela lui avait rappelé des vacances dans un pays asiatique (Corée ou Thaïlande, je ne sais plus) avec une ville ayant la même densité de population, un immeuble surplombant la ville, les bizarreries culturelles.


La seconde fois, ce fut avec une copine qui s'est endormie trois fois durant le film. Ayant l'habitude de se coucher tôt celle-ci fut totalement insensible au côté contemplatif et m'avoua que malgré ça, elle avait bien aimé.


La troisième fois, c'était il y a quelque jours avec mon père et ma copine. Mon père nous obligea à voir le film en V.F..... et pour une fois, j'ai trouvé que ceux qui avaient fait cette V.F. avaient tentés de fournir un travail potable. Pas tant pour la voix des doubleurs de Bill Murray ou de Scarlett Johanson mais pour réussir à reformuler les doubles-sens, les incompréhensions, les erreurs de langages que les japonais font vers l'anglais et les remettre en français, sans que cela sonne faux ou forcé.
Ma copine étant une grande fan du japon (sans y avoir jamais mis les pieds) elle s'exclama en reconnaissant telle ou telle chose, en me traduisant parfois ce que disait certains japonais ou en expliquant ce que le film laissait volontairement obscur.


J'en retire une leçon sur ce film, notamment sur la façon dont le japon nous est devenu un objet de culture bien plus "compréhensible" : au départ les spectateurs étaient comme les protagonistes, paumés, et le film celui-ci évoquait dans mon entourage des souvenirs d'autre pays d'Asie, tandis que 13 ans plus tard, les choses sont devenus bien plus explicables et l'on s'amuse à regarder dans ce film les détails qu'on a entendu parler dans les mangas, anime ou jeux vidéos nippons.



Mon avis sur le film :



Moi qui regarde rarement deux fois le même film, au troisième visionnage, je suis toujours aussi fan de Lost In Translation, alors que j'ai moyennement envie de revoir Virgin Suicide ou Marie Antoinette. Comme l'a dit Hypérion sur ce site, sans doute parce que ce film est drôle : c'est rare qu'on puisse mélanger à la fois "film contemplatif" "nostalgie" et "humour." Pourtant on se marre beaucoup devant Lost In Translation : les shootings incompréhensible, la mine blasé de Bill Murray, les quiproquos stupides, les dialogue, Anna Faris en starlette superficielle et complètement survolté devant le japon. Les personnages ont beau s'ennuyer, ce qu'ils font est amusant.


A l'époque où je l'ai vu, ce film fut la preuve qu'on peut faire des comédies d'humour fine avec une vraie patte d'artiste, de la poésie, sans que ce soit pour autant pompeux ou inaccessible. C'est le film qui m'a fait dire "c'est CE genre de films que j'aime."

le-mad-dog
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le 30 mai 2016

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