Love Exposure par Ludovic Stoecklin
Le cinéma regorge de petits bijoux parfois parfois cultes à juste titre, et d'autres méconnus la faute à diverses raisons comme la commercialisation d'un film en France comme c'est le cs ici.
Ce qu'il y a de bien également avec le Cinéma, c'est qu'un navet d'1h20 peut donner l'impression que le temps s'est arrêté tout comme une petite perle de plus de 4 heures peut défiler à toute vitesse, c'est également le cas avec le film dont je vais vous parler.
Quatre heures, oui rien que ça, c'est le temps qu'il a fallu à Sion Sono et son style si particulier pour raconter son film, on ne va pas lui en vouloir vu le nombre de thèmes abordés diablement bien montés et rythmés histoire d'happer le spectateur pour ne plus lâcher son spectateur jusqu'au dénouement final.
Difficile de résumer Love Exposure en quelques lignes, si le premier chapitre, du moins, la première heure peut faire penser que le film a pris le parti d'aborder des thèmes graves de manière loufoque, surfant sur un esprit proche de la comédie. On sent tout de même que ce n'est qu'une partie immergée de l'iceberg et que le tout est bien plus profond et pesant qu'il n'y parait.
Effectivement dès la seconde partie du film, et avec la présentation de nouveaux personnages, le film prend une direction toute autre. Si on pouvait s'amuser de voir notre jeune héros Yu chercher des solutions pour attirer l'attention de son père, prêtre extrémiste qui voit le mal partout à coups de "péchés" de plus en plus gros pour en arriver jusqu'à développer une habilité extrême dans le domaine du tosatstu l'art ultime du voyeurisme.
On rigolera nettement moins par la suite, une fois que notre héros victime du coup de foudre tombera éperdument amoureux de "sa vierge marie" le film nous entraine dans la folie de ses personnages, pas un seul n'étant saint d'esprit, et quand une, secte entre en ligne de compte, les quiproquos et les manipulations en tout genre se mêlent dans cet univers totalement barré, le tout mélangé avec la fabuleuse 7ème Symphonie de Beethoven omniprésente, la rupture n'est pas loin.
Au final, un film fascinant interprété de manière très convaincante par tous les comédiens, Hikari Mitsushima en tête dans le rôle de Yoko la dulcinée de notre héros, on se surprend à ne jamais s'ennuyer devant cette mise scène froide et efficace autour d'une "belle" histoire d'amour construite pourtant de manière malsaine et dérangeante. Encore une très belle réussite du cinéma Japonais que je ne peux que vous recommander chaudement.