Énorme délire. Déjà, pour moi, consentir à passer 4 heures -sa mère- sur un film d’AUTEUR japonais dont le contenu tournerait autour de la RELIGION et de l’AMOUR, était plus qu’hors de question. Mais, moi, apprécier et applaudir un film d’auteur japonais de 4 heures –la putain de sa mère– avec pour thème la religion et l’amour… n’importe quoi.


Synopsis : Yu (jeune japonais croyant, vierge et pur) perd sa maman, une fervente croyante. De ce chagrin, son père embrasse la voie religieuse en devenant curé. Un deuil latent après, celui-ci tombe amoureux d’une femme qu’on nommera « 3 mois ». « 3 mois » l’ayant quitté au bout de (Miskin…) 3 mois, le pousse dans un second chagrin couplé à une culpabilité vis-à-vis de ses actes en tant que curé (réfléchis, ils ne jouaient pas au Monopoli). Mal en point, il force par dénie (je pense) son fils à lui confesser chaque jour un pécher. Sauf que Yu, pur, n’en faisait jamais. Donc pour ravir son père, il s’acharnera à en commettre volontairement. De là part l’intrigue qui évoluera dès l’apparition des 2 autres personnages, respectivement Aya et Yoko a.k.a Marie pour cette dernière.


Tout d’abord, la structure narrative de ce film est d’une maîtrise intimidante. Aucune fioriture ne vient gêner son déroulement, aucune utilisation de facilités scénaristiques et aucun étalement abusif et inutile d’élément du background. Je souligne ce point étant donné la durée du «bordel».


Ensuite, la pertinente confrontation de 3 thématiques inhérentes au passé des 3 personnages principaux. L’amour pour Yu, la haine pour Aya et la colère pour Yoko. Sans spoiler, si vous regarder la manière dont ces thématiques interagissent entre elles et les conséquences s'afférentes à la narration, un sentiment de doute vous envahira quant à la possible porter humaine d’une telle prouesse scénaristique.


Enfin, l’idée d’exposer ces thématiques sous un contexte manichéen entre religion et sexe –ce qui présente les 3 thèmes sous leur jour contradictoire et contrasté– est d’une évidence... Je n’arrive pas à savoir si SS à travailler le contexte ou les 3 thèmes en premier.


Je vous conseille énormément ce film.


Mention spéciale à la maestria de l’actrice incarnant Yoko pour son monologue en plan séquence de l’épître 1 corinthien chapitre 13.

koba
8
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le 25 oct. 2017

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koba

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