(...) Si son premier long-métrage racontait la recherche du bonheur et de l’amour à travers six personnages, Love & Other Lessons se montre bien plus propre à Josh Radnor. Le film évoque avec une certaine poésie une inquiétude commune à tout âge. Celle de lâcher son passé et aller de l’avant vers l’inconnu. C’est la problématique principale de Jesse, qui en revenant sur le lieu de ses années d’études se retrouve face à un dilemme dès sa rencontre avec Zibby, jeune étudiante de 19 ans. Si la jeune fille, très bien interprétée par Elisabeth Olsen, naturelle et authentique, semble grandir aux côtés de cet homme plus âgé, Jesse est quand à lui tiré vers l’arrière malgré les bons moments passés avec elle. A 35 ans il va revivre avec nostalgie cette période où tout était possible, comme lire un livre toute la journée dans un parc sans penser à l’avenir. Cette parenthèse dans sa vie actuelle lui permettra d’avancer après avoir pris conscience de la différence entre ses souvenirs et ses fantasmes, et la réalité de la vie. Pour lui il s’agira principalement de l’évolution, intelligemment traitée, de sa relation avec Zibby, et de la confrontation avec son enseignante préférée lors de ses études, finalement particulièrement antipathique.
Seulement là où le film touche c’est dans sa capacité à élargir ce sentiment de peur de l’inconnu aux différents personnages rencontrés. Il y a Peter (Richard Jenkins), ancien professeur de Jesse tout juste retraité à sa demande, qui doit accepter de quitter son poste. Ou encore la représentation de la période étudiante, compliquée pour certains, comme Ethan (John Magaro), jeune homme dépressif qui trouvera en Jesse un confident. Cela donne un film simplement vrai. Josh Radnor déclare d’ailleurs aimer les films avec « des personnages confrontés à des problèmes de tous les jours ». C’est ce qu’il parvient à réaliser, sans prétention, avec Love & Other Lessons (...)

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le 15 févr. 2015

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