Quand l'affiche et le sujet sont trompeurs !
Biopic sur la première vedette d'un film pornographique (sans vulgarité mais choquant et attristant).
La vie d’une victime de cette industrie naissante.
Bonne reconstitution d'une époque (ambiance 70 avec un léger grain d'image), avec des tenues vestimentaires et des décors soignés.
On peut découper le films en deux parties : la première que je qualifierai de Rock and Roll, et la seconde de dramatique. Jusqu'à un certain moment du film, on pense qu'il s'agit d'un choix, pas volontaire mais accepté de Lovelace. En fait, il en est tout autre comme le démontre la seconde partie du film. On comprend qu'elle est une victime, bien qu'elle ne semble jamais si torturé (la cruche, mais bon chacun réagit à sa façon...). Le succès de Lovelace est loin d’être aussi merveilleux et tendre qu’on pouvait l’imaginer. Lovelace semble (pendant la première partie) s'amuser de cette célébrité. Puis au milieu du film, on bascule dans le drame, en nous montrant alors l'envers du décor (les scènes sont revues sous un autre angle, et dans celles-ci, Lovelace est battue, violée et forcée de se prostituer). On constate également la libération sexuelle entre l’Amérique puritaine, représenté par les parents de la jeune femme, et les jeunes "hippies" à l'image du milieu pornographique libéré.
Malgré de bonnes idées, le film ne creuse pas en profondeur. C'est gênant, et le film dégoûte (à ne pas voir lorsqu'on déprime un peu).
Post-scriptum : Sharon Stone et Rober Patrick qui jouent les rôles de parents sont méconnaissables (je n'ai appris la distribution qu'à la fin du film).