Lovelace est un bon biopic réalisé par Rob Epstein et Jeffrey Friedman, écrit par Merritt Johnson et Andy Bellin sur la vie de l'actrice pornographique Linda Lovelace (excellente Amanda Seyfried), vedette de Gorge profonde, a travers ses relations tumultueuses avec son mari et manager Chuck Traynor (joué par le très bon Peter Sarsgaard) et de sa relation pas très évidente avec ses parents (joués par Robert Patrick et une Sharon Stone méconnaissable) qu'elle veut tout d'abord fuir... puis de son émancipation et son combat au sein du mouvement anti-pornographie.... Linda Lovelace (de son vrai nom Linda Susan Boreman), était, avec Marilyn Chambers (Derrière la porte verte du même réalisateur cité plus loin), l'une des deux premières « stars » du cinéma pornographique grâce à un seul film, Gorge profonde de Gérard Damiano, qui fut l'un des premiers films pornographiques à comprendre un scénario, un développement des personnages et des normes de production relativement élevées... Lequel n'avait coûté que 25 000 dollars et en a rapporté plus de 600 millions de dollars.. Argent que ni le réalisateur ni l'actrice n'ont eus... Car le producteur n’était autre que Anthony Romano (joué par Chris Noth) un membre du milieu qui s'est enrichi dans le milieu de la pornographie (ce qui n'est pas trop montré dans le film)... Mais c'est aussi une femme qui apparait, sous bien des aspects, comme une victime (par le système cité ci dessus et son mari, Chuck Traynor qui était une figure mineure des débuts de l'industrie pornographique de la côte ouest aux débuts des années 1970, avant de rencontrer la jeune Linda qu'il va utilisé dans tous les sens du termes... A noter qu'il a été aussi le mari de Marylin Chambers), qui rejeta par la suite son nom de scène pour ne plus utiliser que son nom réel en public.... et qui deviendra, par la suite, une farouche militante du mouvement anti-pornographie. C'est ainsi que, tout en continuant à utiliser son nom de scène dans un but commercial, elle fait commencer l’une de ses autobiographies, Ordeal, par cette déclaration qu'elle répétait ensuite à la moindre occasion : « Mon nom n’est pas Linda Lovelace ».... Un bon sujet pour un film un peu trop sage porté par deux excellents acteurs Amanda Seyfried et Peter Sarsgaard... ce qui donne un biopic honnête, mais pas inoubliable... a cause d'une mise en scéne sans relief.