The Lovely Bones est un film qui oscille entre cruauté glaciale et imaginaire réconfortant. Il présente à mon avis énormément de qualités et peu de défauts.
Là où on aurait pu craindre une succession de scènes facilement tire-larmes du fait de la répulsion viscérale qu'engendre les actes traités, Jackson a l'élégance de ne jamais tendre ni vers le sordide ni vers le mélo. Les acteurs jouent avec justesse et on ressent très vite de l'empathie pour eux ( j'ai même apprécié Mark Wahlberg avec lequel j'ai d'habitude beaucoup de mal même si -bon ben- j'aurais quand même préféré quelqu'un d'autre).
Les prises de vues sont très belles à condition que l'on passe outre LE gros défaut du film à savoir sa grandiloquence. Jackson en rajoute malheureusement beaucoup sur des scènes déjà très chargées émotionnellement ( ralenti, musique cristalline, respiration au premier plan sonore* ) ce qui m'a fait sortir du film plus d'une fois. Jackson a peut être cru qu'un traitement plus sobre aurait un peu trop évoqué les actes de cruauté qu'il suggère de cette manière
Néanmoins le traitement magistral de la reconstruction des membres de la famille qui reprennent imperceptiblement le pas sur l'histoire de Susie, de plus en plus lointaine et diaphane, suffit selon moi à faire oublier tout les autres défauts du film, mais je suis peut être un peu trop indulgent pour le coup.
Un film à voir donc, sans hésitation.
*ça doit avoir un vrai nom "le premier plan sonore", si quelqu'un me lis et le connait je serais curieux de le connaitre.