... et, vraiment, c'est à prendre au pied de la lettre.
Car c'est donc avec ce Pixar-là, sorti quelques mois après le précédent qui ouvrait le bal des émotions retrouvées, que je décide de mettre un point final et arbitraire à quelque chose. Une période de ma vie qui trouvera une belle conclusion esthétique dans ce film...
Cela me paraît un juste retour des choses : ce n'était qu'à la toute fin de Soul que l'on découvrait qu'il s'agissait in fine d' un hymne à la vie et à la redécouverte de sa beauté. Dans Luca, au contraire, le film en son entier et dès le départ, ne se cache pas d'être une peinture des premiers émois humains.
Il faut repartir à la découverte de son innocence, de son émerveillement devant les choses les plus basiques. Savourer une glace en été, faire du vélo à toute vitesse. Et quand Luca apprend à marcher pour la première fois sur la plage, cela m'arrache des larmes car je suis passé aussi par là il n'y a pas très longtemps. Et quand le père de Giuletta montre l'agilité qu'il a pris à utiliser son seul bras valide, ça me parle aussi (bien que ce soit infiniment moins dramatique dans ma situation). Qu'un film d'un gros studio hollywoodien puisse encore faire croire à quelqu'un que son récit a été taillé sur mesure pour lui, ça tient véritablement du miracle... surtout quand, à côté, la maison-mère débite des super-héros ultra-libéraux à la chaîne...
Bref, Luca c'est redécouvrir la douceur de l'été, des premières amitiés qui bientôt ne feront plus illusion (tiens, tiens, ça me parle beaucoup aussi), que l'Italie a été un des plus grands pays au monde pour le cinéma à une époque... et le restera toujours un peu en nos mémoires, c'est voir la photo de Marcello sur un guidon de bicyclette, c'est tout ça à la fois et bien plus encore.
C'est une étape, c'est revenir vers son enfance.