Tebé or not tebé
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Luc Besson est l’un de mes réalisateurs Français préférés, ne serait-ce que pour le Grand Bleu, Nikita, Léon, ou encore le Cinquième élément.
Pourtant doté d’un joli casting, le duo Morgan Freeman / Scarlett Johan semble s’ennuyer ferme, comme un rat mort. Je ne parle même pas des « acteurs/actrices » secondaires, qui sont là en mode « je m’en tape ».
Lucy fait de belles références à Matrix (scène du détecteur de métal, la course poursuite en plein Paris) Akira, ou encore, 2001 l’odyssée de l’espace.
L’idée de base me paraissait pas mal, jusqu’à ce tombent les premières minutes.
La belle Scarlett Johansson peine carrément à convaincre dans son rôle de Lucy : Une jolie blonde visiblement fauchée. Le personnage principal possède une psychologie des plus profondes et des plus travaillées. Pardon, c’était ironique ! On ne sait strictement rien de notre héroïne. Qui est-elle, d’où vient-elle, quelles sont ses ambitions, ses peurs, ses ennemis ? Et bien on en sait que dalle.
Notre pauvre bichette tombe au mauvais moment au mauvais endroit, puisqu’elle se retrouve nez à nez face à la mafia sud-coréenne (dont on ne sait aussi que dalle). Besson, pourtant connu pour ses héroïnes hautes en couleur, tombe bien bas. On est très loin de Leeloo Dallas et de ses répliques cultes. (Ha le moultipasse !)
L’introduction est entrecoupée d’un documentaire animalier / social, qui va jusqu’à nous montrer le système de reproduction des mammifères.
Donc, après avoir pris malgré elle une grande quantité de drogue, notre Wonder woman a un super cerveau qui tourne à 100%. Génial.
Après 30 minutes des plus lassantes, notre ami Besson passe aux choses sérieuses : de grosses scènes de gun fight, (vilains méchants sud-coréens contre gentils flics Français) complètements inutiles.
Dans la dernière partie, Besson rentre dans un gros délire métaphysique, dont le scénario, totalement inexistant, semble crouler sous une masse incroyable de CGI dernière génération.
La référence à Akira et 2001 L’odyssée de l’espace est bien visible, mais son message reste totalement incompréhensible. Scarlett a de nouveaux pouvoirs, elle peut remonter le temps, certes, et alors ?
En clair, Lucy possède de bonnes idées, mais terriblement mal exploitées. Cet opus de Besson aurait pu faire un très bon téléfilm, un direct to dvd, ou bien encore, un pilote de série télé.
Mais livré tel quel, présenté comme un véritable film, Lucy peine totalement à séduire. En allant à la facilité extrême, Luc Besson a fait un faux pas incontestable, espérons que ce sera le dernier de sa carrière.
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Créée
le 3 sept. 2017
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