Lucy... in the sk(y)-a-a-a-aïe !

Une vieille croyance populaire voudrait que nous n'utilisions que 10% de nos capacités cérébrales. Imaginez un peu de quoi nous serions capables, si nous les utilisions pleinement. L'idée est, certes, fort séduisante, mais tient uniquement du fantasme. Il n'en fallut toutefois pas plus pour donner à Besson le postulat d'un film (Notez que j'associe ici, le terme de "film" au nom de Besson. Et croyez bien qu'il m'en coûte... )

Luc Besson nous avait déjà gâtés avec des chefs-d’œuvre tels que la série des Taxi et Yamakasi, déployant avec brio toute l'étendue de son immense talent. Et prouvant, dans le même temps, qu'il est un "cinéaste" dont le génie n'est pas reconnu à sa juste valeur. Sans cela, comment expliquer les scores qu'il affiche au box-office ? Et, à 55 ans, là où d'autres auraient depuis longtemps compris qu'il était temps d'arrêter les frais, Luc, sans peur et sans honte, remet ça. Et reste fidèle à lui-même (ça, au moins, il faut le saluer).

Ici, donc, comme d'habitude, les effets spéciaux viennent sauver l'indigence scénaristique, qui aura toujours été la marque de fabrique du "plus américain" des réalisateurs français. Franchement, tout le discours de ce "Lucy" aurait facilement tenu en 20 minutes. D'ailleurs, un simple post-it a dû suffire à rédiger le script... Fort heureusement pour nous, Besson, en plus de cette théorie fumeuse, a également découvert les documentaires animaliers de National Geographic et autre Arte. Et c'est avec sa générosité légendaire qu'il en fait profiter le spectateur... Et puis, ça lui permet de meubler un peu pour remplir 1 heure 30 de bobine. Et on se doit de le remercier de nous avoir collé des images de guépards chassant la gazelle, pour nous expliquer que Scarlett Johansson (Lucy, la gazelle) était la proie de mafieux coréens (Les guépards, donc. Suivez un peu, merde !). C'est vrai qu'à seulement 10% de nos capacités intellectuelles, on n'aurait pas vraiment compris où il voulait en venir sans ces extraits...

Notons aussi ce magnifique plan d'ouverture sur Lucy (l'australopithèque) s'abreuvant près d'un cours d'eau. Vraiment, on se demande où il va chercher tout ça ! En tout cas, à défaut d'un rire tonitruant, un large sourire à illuminé ma face dès cet instant. Et ne m'a plus vraiment quitté durant le reste de la projection. Parce qu'il faut bien l'avouer, ce "film", comme d'ailleurs la quasi-totalité de la carrière de Besson, prête plus à sourire qu'à autre chose. Même si cela semble être bien involontaire de sa part.

Et le postulat de ce "Lucy" pourrait avoir raison sur un point : celui que le spectateur n'a pas l'utilité de près de 90% de ces capacités cérébrales pour suivre correctement un Luc Besson. Au moins, ça repose...
Kartmann
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le 10 août 2014

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Sam Lowry

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