Annoncé comme le véritable retour de Luc Besson, Lucy était attendu de par ses fans fidèles ou des simples curieux du 7éme art qui espéraient enfin une remonté du réalisateur après ses atrocités visuelles sortie récemment.

Pour se faire Besson investit la somme de 40 millions de dollars, somme importante au vu de ses derniers films à petit budget. Grand budget dit choix de casting plus large, c’est pourquoi Besson a pioché dans la hype du moment et trouva Scarlett Johansson (même si Angelina Jolie avait été pressenti en premier lieu) pour son rôle principal accompagné des talentueux Morgan Freeman et Choi Min-sik (Old Boy). Pour accomplir les prouesses visuelles du long-métrage la production de Lucy fait appelles aux plus grands noms des créateurs d’FX.

Etonnamment, Besson réalise un score incroyable au box-office français et mondial, mais est-ce grâce à sa qualité ou son incroyable marketing ? Au vu de la note vous aurez déjà deviné la réponse.

Tous d’abords, parlons des points positifs de Lucy, étant donné le peu de qualités du long-métrage, la partie sera expéditive.

L’intérêt (s’il faut en trouver un) est sans aucun doute dans le visuel de Lucy, aux vues des nombreux studios que Besson à engager, le travail final est intéressant de par ses détails panoramiques. Agréable et sans trop d’imperfection, les FX se laissent comptempler bien que la limite de budget se ressent lors de fond vert trop visible ou de scènes bâclées.

La photographie aussi parvient à sans sortir sans trop d’encombre même si les rares plans de lumières intéressants se voient vite écrasés par ses plans simplistes qui manquent d’ambition.
Lucy est avant tout un blockbuster, c’est vendu ainsi et assumé pendant toute la durée du spectacle, alors connaissant les lubies de Besson à incorporer de l’action partout, la plupart des scènes si dynamique en sont réussi quand bien même leurs raretés au vue de la longueur si courte du film.

Maintenant que les points positifs ont été divulgués avec simplicités, les complications s’annoncent.

En misant sur Johansson, les producteurs ne prennent aucun risque conformément à sa popularité actuel si bien que la plupart de ses interventions actuels sont tenues par la maison des idées spécialisé dans le domaine du genre. Quand bien même si Johansson arrive à signer des performances passables en tant que Black Widow pour Marvel Studio, la direction artistique ici est tout autre. C’est pourquoi la crédibilité de l’actrice est remise en jeu à chaque seconde du long-métrage, en exagérant certaines émotions ou en restant trop neutres sur d’autres l’affinité ne se créer jamais et les scènes se succèdent sans réel attachement au personnage. Alors qu’en est-il de Freeman et Min-sik de ce fait ? Et bien même si leurs rôles n’a pas grand intérêt et que leurs présences ici est uniquement pour la promo du film, les deux signent une performance sympathique pour leurs peu de temps passé devant la caméra.

L’énorme problème de Lucy est sans aucun doute le traitement de son sujet, Besson a choisi de créer une personne capable d’augmenter ses capacités intellectuelles jusqu’au seuil limite de 100%, bien que l’idée de base soit intrigante mettre une telle pensée dans les mains d’un homme ayant autant de lacunes s’annonçait d’ores et déjà périlleux. La crainte s’annonce alors véridique, le scénario se résume à des scènes simplistes qui se succèdent pour laisser place à un film d’action mal écrit composé d’incohérence. Les atouts que Lucy développent sont sous utiliser, là ou Neo (Matrix) arrivait à lancer des scènes d’actions incroyablement maitrisés sur des dialogues intelligents, Lucy n’arrive même pas à se créer sa propre personnalité. Là où le film devenait intéressant de par ses avancés scientifique, la fainéantise de Besson à ne rien développer, laisse toutes ses théories simplistes sur un gout d’inachevé. Rien d’étonnant au vu du bonhomme bien plus inspiré par l’argent que le côté artistique de ses derniers films. Que dire de plus du scénario si ce n’est que certaines scènes en deviennent ridicules en dépit des actions de Lucy ou des dialogues exécrables. Mention spécial aux extraits de documentaires animaliers affiliés aux scènes du personnage, pour faire comprendre le ressentie de Lucy aux spectateurs, le résultat produit une forme superficiel d’originalité quelconque qui fait l’effet inverse du résultat escompté.

Sur la composition sonore, Eric Serra (chouchou audio de Besson) est encore une fois en charge de celle-ci, et réalise comme à son habitude une OST anodine en plaçant des chansons commerciaux à des situations inadaptés surlignant de quelques rares mélodies intéressantes, sans grande âme, l’oublie se fera rapidement comme pour le reste des critères techniques de l’œuvre.

En définitive, Lucy fait partie des films ratés et évitable de la grande filmographie de Besson, et prouve encore une fois qu’argent ne rime pas forcément avec talent.
KenshiMaster
2
Écrit par

Créée

le 5 déc. 2014

Critique lue 482 fois

5 j'aime

KenshiMaster

Écrit par

Critique lue 482 fois

5

D'autres avis sur Lucy

Lucy
Gothic
2

Tebé or not tebé

Nuit. Tisane terminée. Film terminé. Gothic ôte son casque à cornes pour s'essuyer la joue tant il pleure d’admiration. Nomé(nale) quant à elle s'empresse de fuir pour cacher ses larmes de...

le 7 déc. 2014

275 j'aime

53

Lucy
Before-Sunrise
5

Oui-Oui apprend sa SVT

Luc Besson entre gentiment dans l’adolescence. A vue de nez, il a 13 ans. Ses cours de Science de la Vie et de la Terre l’intéressent beaucoup. Il y a quelques temps, il s’est mis à faire des...

le 8 août 2014

262 j'aime

90

Lucy
Citizen-Ced
1

Halucynant

Lucy est un film qui mérite d'être défendu. Parfaitement. Parce que mélanger The Tree of Life, Samsara, 2001 l'odyssée de l'espace et Taxi, c'est d'une ambition qui frôle l'inconscience. Lucy mérite...

le 23 oct. 2014

225 j'aime

37

Du même critique

Kingsman - Services secrets
KenshiMaster
4

Teensman

Initialement prévu pour réaliser la suite de X-men Le commencement, Matthew Vaughn décida de laisser la place libre à Bryan Singer pour son Days Of Futur Past, et se lança ainsi dans un projet qui...

le 27 févr. 2015

10 j'aime

5

Les Gardiens de la galaxie
KenshiMaster
9

Star Wars by Marvel

Avant dernier film de la phase 2 de Marvel Studio, et toute nouvelle licence cinématographique pour la firme aux super-héros, "Les Gardiens de la Galaxie" très peu connu du grand public est l'opposé...

le 14 août 2014

8 j'aime