Tebé or not tebé
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J'ai un peu envie de paraphraser Shakespeare en disant beaucoup de bruit pour rien. Dans l'opprobre jetée au film qui ne mérite pas tant de remous et dans sa réalisation elle - même qui remue beaucoup pour au final pas grand chose.
Je n'ai pas trop l'habitude des critiques donc promis je vais éviter de vous spoiler.
Les points positifs d'abord le jeu d'acteur. Johansson et Freeman font de l'excellent boulot même si du côté de Freeman on le sent venu ici comme lors d'Insaisissables pour payer sa piscine ou ses impôts. Sous - exploité et correct pour Freeman il reste malgré tout vu son niveau très bon. La direction artistique quand à elle est correcte, même si on a un peu l'impression de voir les résultats de plusieurs séances de masturbation, ou le chef photo et le responsable des effets spéciaux semblent jouir de leur propre talent. On leur demandera juste très régulièrement pourquoi.
Même si l'idée de base est fausse je me suis mis à l'esprit qu'elle était vraie pour apprécier ce que Besson en ferait. Et ben pas grand chose en fait. Une ou deux répliques intéressantes, des poses de Scarlett où on sent qu'elle voudrait dire des choses bien plus fines et puis c'est tout. Toute la réflexion sur l'humanité, l'être et l'avoir, le fardeau de la connaissance et du pouvoir est noyé dans des dialogues d'une platitude totale.
On espère alors que l'accent sera mis et incarné par la portée et la forme métaphorique de l'affaire mais là aussi on se perd. En fait Besson se perd ou cherche à nous perdre entre un erzast de David Lynch et un film d'action bourrin. Il ne réussit que moyennement le second au prix de grosses grosses facilités et de l'absence d'explications sur les pouvoirs et leurs limites de la donzelle. Comme les personnages n'en savent rien le film non plus et tant pis pour vous.
Au final on sent l'absence totale de maîtrise de son film et de son sujet par Besson. Surtout que l'idée de départ étant totalement éculée par la Science Fiction on s'attendait à un traitement particulier de sa part. Comme il n'en fut rien on attendait une vision particulière qui ne viendra pas non plus
J'ai envie d'accorder un crédit à Luc Besson, celui de pas se foutre de notre gueule, mais à part ça le film tient juste par quelques scènes et deux de ses acteurs principaux. Au final ce n'est pas le film à voir mais ce n'est pas non plus celui à éviter.
Dispensable quoi malgré une idée de départ qui aurait put être exploitable.
P.S. : Les maigres idées philosophiques, subjectives en partie c'est pour ça que je l'évoque en dehors du texte, sont au mieux vides (Freeman parlant du passage de l'évolution à la révolution, Johansson disant que la seule mesure c'est le temps, ...) voir parfois limites. Pour ne pas spoiler j'en resterai à la vision du personnage de Freeman sur l'être et l'avoir presque limite pour un spécialiste du sujet. Lequel de sujet d'ailleurs on ne sait pas.
Créée
le 24 janv. 2015
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