Lulu femme nue par Heavenly
Parce qu'il a été vu en avant-première à Nantes et présenté par une grande partie de l'équipe : la réalisatrice Sólveig Anspach, adorable, l'auteur de la BD dont est tirée le film, le scénariste, la productrice et les deux acteurs principaux (que j'adore) Karin Viard et Bouli Lanners, je ne regrette pas d'être allé voir Lulu, femme nue, car tous étaient très sympathiques et chaleureux.
C'est l'histoire de Lulu, une femme qui, après un entretien raté avec une caricature de connard arrogant, décide de ne pas remonter dans le train qui la ramènera chez elle, préférant se perdre dans les ruelles d'une station balnéaire vendéenne en plein automne... Ses rencontres, avec un type tout juste sorti de prison, une vieille femme seule et une jeune fille qui vit le calvaire à cause d'une patronne détestable, vont la réconcilier avec elle-même et avec la vie.
J'aime assez ce genre de message dans les films qui consiste à dire que la vie vaut le coup d'être vécue même quand t'as l'impression que tout par à vau-l'eau... Le problème c'est que les personnages ont beau être plutôt sympathiques, on a quand même droit ici à une accumulation de poncifs, de bons sentiments et de pathos assez dégoulinant.
Si les rôles principaux s'en sortent pas mal (Karin Viard, Bouli Lanners et la vétérante Claude Gensac en tête), on ne peut pas en dire autant des seconds rôles... Celles qui jouent la serveuse et la fille de Lulu ne sont pas très bonnes et Corinne Masiero est carrément grotesque (mais son personnage archi-caricatural de patronne de bar vulgaire n'aide pas trop en même temps).
Sinon, j'ai trouvé amusant de voir les rues de Saint Gilles Croix de vie dans un film (je suis vendéen)... même si je trouve la mise en scène bien pauvre et que tout ça n'est absolument pas mis en valeur... et j'ai aussi été très amusé de voir ma prof d'anglais du lycée faire une apparition dans un tout petit rôle.
Voilà donc un film tout juste gentil qui brasse des bons sentiments, fait mouche à quelques rares reprises avec une pointe de poésie, mais qui est filmé comme un téléfilm de France 3 et qui se conclue si maladroitement qu'il ne laissera qu'un souvenir fadasse.
Après le très réussi et beaucoup plus loufoque Queen of Montreuil, je suis assez déçu...
Moyen moyen quoi...