Bruno Dumont faux rebelle à la petite semaine, subventionné à mort se lance dans la comédie mainstream mais comme il faut faire croire qu'il existe de la dissidence dans cette société du spectacle dont Guy Debord fait figure de parangon alors qu'il reste un pauvre tâcheron sans vague, donc le petit Bruno fait croire à l'originalité pour la cible des cinquantenaires adeptes de Télérama.
Voici donc des bourges consanguins, qui surjouent à mort (oui, Juliette Binoche, mais les autres ne sont pas en reste...) se confrontent avec des prolos "jouer" par amateurs...
Donc le récit se déroule où les gros tombent avec fracas (et avec force de bruitages post-production), les "pauvres" mangent les riches (n'avoir rien à dire, c'est aussi conter des banalités, faire consensus, renforcer les idées reçues)...
Les bourges hurlent leur texte, le vomissent et les autres le ratent, ne savent pas faire, ne jouent pas. C'est binaire.
Les pros et les autres, forcément débiles, cannibales, etc.
Blanc et noir.
L'apogée reste que le traitement du genre devient la même que celle de Kev Adams ("Les Nouvelles Aventures d'Aladin") où les personnes non cis-genre, binaire sont la risée, peuvent être tabassés, doivent être moqués, rester en marge...
Par contre, Voler, et l'imagerie poétique du vol ne fait pas de ce pauvre Bruno, un esthète comme Hayao Miyazaki, Moebius, Prévert, etc.
Ce film dépassé avant projection, sans âme, corps ou organes, vide encore fait figure de sens à ceux qui ont trois cours de base de sémiologie, mais comme chaque fois compense l'effort du directeur de la photo contre le l'absence de propos d'un cinéaste sans fond.
Nihiliste, néo-fasciste, a-politique donc sans rien...
Bruno participe à sa manière, au relativisme ambiant, à la volonté de vider de sens des oeuvres, de faire de la fausse rébellion, etc.
M.