Non mais c'est une blague ?!
Moi qui considérais jusqu'à présent qu'un film de Klapisch garantissait au moins un ton personnel et une démarche sincère, je tombe de haut avec cette "part du gâteau" !
Mais qu'est-ce que c'est que ça ?
Ce Cédric Klapisch là doit être un homonyme ! Ce n'est pas possible autrement.
Tout ce qui peut faire le charme d'un de ces films est abominablement absent de cette diatribe imbuvable, écrite et pensée comme n'importe quel minable pensum hexagonal de cinéaste français qui, à défaut de talent, pense combler le vide avec un propos jugé « socialement utile ».
Tout sonne faux dans ce film, tant la démonstration est lourde et les symbolismes surlignés au marqueur fluo radioactif.
Je te prends un personnage qui jouera le rôle de la pauvre opprimée : je la fais femme, endettée, divorcée, avec trois enfants à charge, vivant à Dunkerque, travaillant dans la métallurgie... et bien évidemment récemment licenciée !
Et je te l'appelle France au cas où on n'aurait pas compris l'allégorie !
Et de l'autre je te prends pour faire l’oppresseur : un trader, il bosse à Londres car c'est la mondialisation l'ennemi, il n'est pas marié car c'est un connard, il méprise l'humanité pour le seul plaisir de gagner l'argent.
Tant qu'à faire on l'appelle Steve, histoire de faire l'Américain !
(La subtilité de Klapisch a visiblement ici consisté ici de ne pas le faire rouge, avec des cornes, et doté d'un rire démoniaque.)
Et voilà que pendant plus de trois quarts d'heures les symboliques grossières et grotesques s'enchaînent, le tout dans des tirades aussi démonstratives que déshumanisées.
Et une scène qui sert à dire que les patrons ne gagnent de l'argent qu'en étant méchant !
Et une autre qui sert à dire que les pauvres ne peuvent s'en sortir qu'en étant solidaires !
(Je ne mens pas : c'est dit textuellement)
Et le tout sur sauce d'une Karin Viard qui expose son parcours de misère qui l'a fait échouer dans le nord et sombrer dans le suicide ?...
STOOOOOOOOOOOOOOOOOP !!!
Personnellement je me suis arrêté ici, au moment où les deux univers se rencontrent et continuent d'accumuler les poncifs et les stéréotypes.
Alors c'est vrai, je n'en ai peut-être même pas vu la moitié, mais quand un film vous vomit autant de fois à la tronche pendant trois quarts d’heure, il devient impossible d'espérer retrouver l'appétit pour la fin du film.
Alors, vous penserez ce que vous voudrez d'une telle critique, mais dites vous que c'est un amoureux de Klapisch qui vous le dit : des parts de gâteaux comme ça, très peu pour moi.
Je préfère encore avoir la dalle qu'une bonne diarrhée...