Le pitch est vraiment sympa, il n'y a pas à dire. C'est l'opposition entre deux mondes, le monde ouvrier, incarné par Karin Viard, qui se retrouve au chômage parce que son usine subit une délocalisation et le monde de la finance, impitoyable, cruel, incarné par Gilles Lellouche, trader antipathique au possible. Seulement voilà, le film traîne deux gros défauts qui gâchent tout le film selon moi. Bon le jeu des acteurs secondaires n'est pas terrible non plus mais les deux plus gros problèmes du film sont ses clichés et sa subtilité absente ainsi que sa fin qui n'a aucun sens.
Non mais sérieux c'est le pire plan du monde d'enlever un gamin pour "faire payer"
Le personnage de Gilles Lellouche est un cliché du trader, froid, colérique, peu patient, antipathique, qui ne s'intéresse qu'à l'argent et à rien d'autres. Il est incapable de faire autre chose, n'a aucune notion de l'argent, croit tout pouvoir posséder en un clin d'oeil et ne sait même pas s'occuper de son enfant.
Cliché oblige, il se rendra compte que son travail est vide plus tard dans le film
Difficile aussi de passer à côté du message du film qui n'est clairement pas subtil, les pauvres contre les riches, les pauvres sont gentils, les riches sont méchants. (La scène avec la fille de Karin Viard qui donne à manger aux canards est tellement peu subtile que ça en devient ridicule). Le personnage de Karin Viard s'appelle même France, au cas-où nous n'aurions pas compris le propos de Cédric Klapish.
Ce sont deux modes qui s'opposent mais l'un nuit à l'autre puisque les traders et leur monde détruisent des emplois pour s'enrichir encore plus au détriment des plus pauvres.
Un film qui avait du potentiel, d'autant que les deux acteurs principaux sont très bons et que certains passages sont assez réussis. Dommage que ces deux gros défauts viennent tout gâcher...