Les êtres inachevés.
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J'ai toujours aimé les "road movies existentiels". Et je retiens celui là aussi. Tout y est révélé dans une apparente vacuité. Rien ne se passe, à part rouler en Chevrolet 1955 et gagner quelques brèves courses pour s'offrir encore une semaine de liberté.
Acteurs et voitures sont au même plan, tous absolument vivants, et ne portent que des pseudos : GTO, the Driver, the Mechanic, the Girl, Chevy55.
Ces 5 là traversent les US, et on ne comprend pas bien dans quel sens et dans quel but.
So what?
Macadam est un portrait de l'Amérique...libre... mais il ne faut pas être hippie aux cheveux longs. On fait de l'argent facilement, et puis on le reperd car les poches sont trouées et les revers de fortune fréquents. Les rencontres sont dangereuses (faire du stop, un des fils rouges du film) ou bizarres ou amusantes ou tendres. On voit aussi le conflit des générations (ceux de 20 ans face à l'autre camp). La lutte entre les états au cœur des USA, les rêves de belles destinations (Floride, NY, Californie...)
La bien-pensance fait face aux marginaux dans ce film, un tableau polychrome où tout nous est présenté : quête de sens, mort, police, homo, réussite, jeunesse, famille, villes abandonnées, pauvreté, amour, sexe, alcoolisme, joie, nihilisme, fraternité, déceptions, incommunicabilité, solitude, musique, humour... automobile
Un film lent, qui offre une belle résistance à ses sujets - la vitesse, la jeunesse, son avenir - et dont l'automobile n'est en réalité qu'un prétexte, un prétexte léger pour montrer la diversité, les futurs à choisir pour un continent qui ne serait pas si matérialiste qu'on le dit, même en 1971.
Oui pour finir, aucune trace de violence dans ce film. On entend au contraire de nombreux messages de paix, alors que la guerre USA-Vietnam fait rage, nous sommes bien en 1971.
Créée
le 12 août 2021
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