(...) Le génie du réalisateur est également de savoir garder les éléments moteurs et forts de la pièce. À commencer par son texte. L’invocation des trois sorcières par Macbeth, scène dénuée de presque tous les artifices du cinéma, constitue en elle-même une preuve de ce talent. Un homme. Un rocher. Des mots. Et un regard… Ce regard empreint de rage et de folie. Le tout créant un moment inoubliable et fantastique dans l’histoire du cinéma. Mais Orson Welles a aussi conservé la tragique fatalité qui imprègne la pièce. Macbeth n’est qu’une marionnette dont les ficelles sont tirées par des femmes, les trois sorcières dans un premier temps, sa femme dans un second. Orson Welles fait des premières des silhouettes, mystérieuses, féminines et pourtant sans visage. La seconde, toujours un pas en arrière par rapport à son époux, profite de sa place dans l’obscurité pour chuchoter les mots scellant le sort du héros. Ces mots qui les précipiteront au pouvoir mais aussi ceux qui leurs feront partager la même folie. Folie qui emprisonne les héros dans leurs désirs, leurs violences et leur soif de pouvoir (...)


MACBETH a été chroniqué par Marie, dans le cadre d'une rétrospective consacrée à Orson Welles par L'intsitut Lumière, du 3 juin au 12 juillet 2015
L'intégralité de son avis, sur Le Blog du Cinéma

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le 14 juin 2015

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