Tu peux courir, mais tu peux pas te cacher !

Max Rockatansky, ex-flic vengeur a perdu femme et enfant. Peaumé, plus ou moins devenu comme ceux qu'il combattait, il continue à errer dans un monde en déclin, dans un reliquat de civilisation.

Combien de temps a passé, impossible de le savoir, toujours est-il que Max semble guéri de sa blessure au genou bien qu'il boite encore. Errant sur les routes en compagnie de son chien, dernier reliquat d'humanité qui lui reste, Max évolue dans un monde détruit. La violence latente du premier volet a explosé, elle n'est plus insidieuse mais bel et bien présente, à un tel point qu'elle a éliminée ce qui restait de civilisation. Dans le monde de Max, tout manque. Nourriture, pétrole, il n'y a même plus de munitions. Et puis "Mad"est sans pitié, transforme ses prisonniers en porteurs, oublie fort complaisamment de les nourrir et ne se préoccupe que de réservoir de sa bagnole et de la bouffe de son chien, ses derniers amis, les derniers reliquats d'un monde dont il a cessé d'être le représentant. 

Miller reprend donc son histoire là où il l'avait laissée et descend encore plus au coeur des ténèbres. Les derniers reliquats de civilisation s'accrochent autour de petits points fixes, comme ce puits de pétrole, nerf de la guerre, assiégé par le seigneur Humungus, un improbable Gengis Khan motorisé à moitié à poil, bardé de cuir sado-masochiste se dissimulant derrière un masque de hockey sur glace. Pillards contre quelques pauvres mecs, Max se retrouve entre ceux deux bandes et, d'abord intéressé par un vulgaire plein d'essence, se retrouve, après avoir refusé de collaborer et être allé au bout de sa logique individualiste qui le laissera presque sur le carreau en compagnie de son chien et de sa bagnole, à prendre parti en faveur de cette tribu du désert cherchant à filer avec une citerne d'essence, véritable or.

Miller réalise la prouesse de mettre au point une suite logique à son premier film en mettant fin à la civilisation en tant que vaste entité ET de réaliser là un film d'action bien équilibré et au fond, correctement monté. Et n'oublions pas Mel Gibson, très bon dans sa partition, tellement meilleur que nombre de ses participations ultérieures dans les films historiques dont il a le secret.

Mad Max deuxième du nom aligne en effet quelques points forts à l'image d'une bande son convenablement rythmée ou encore d'une fort jolie course poursuite de fin sur fond de fumisterie de grande ampleur. Je ne dirai pas de quoi il s'agit car même si la chose est prévisible pour les esprits les plus alertes, on n'en garde pas moins un sourire de satisfaction à l'idée d'avoir été partiellement roulé, nous aussi, spectateurs. Course poursuite bien rythmée donc, conservant un certain suspense malgré tout. Bagnoles pulvérisées, types démantibulés dans un rodéo fou pour les dernières gouttes d'essence d'un trou paumé. La situation de siège est également bien filmée et bien amenée.

Les suites réussies sont rares, profitons-en...

Lien vers les autres critiques :

http://www.senscritique.com/film/mad-max/2431229547604792/critique/the_dude/

http://www.senscritique.com/film/mad-max-au-dela-du-dome-du-tonnerre/8671229570883139/critique/the_dude/
The_Dude
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le 31 août 2011

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