Le scénario est simple mais pas simplet : Max se fait capturer par le gang d'immortan Joe, une sorte de chanteur des années 80 sous stéroïdes et sous assistance respiratoire. Il s'échappe avec les femmes du Harem de ce dernier, provoquant la fureur du chef de gang qui va les traquer jusqu'aux confins du wasteland.
Mad max Fury road c'est 2h15 de bruit et de fureur, de sang et de poussière. Jamais un film ne m'a fait cet effet la. Vous sortez de la salle rincé, extenué mais avec un sourire béat au lèvre.
Fury road c'est le grand huit final du blockbuster, pas de répit laissé aux spectateurs, pas de pitié pour les ennemis de Max. Juste une longue montée d'adrénaline qui va crescendo et vous compresse le cerveau aussi fort qu'un travailleur dans la ligne 13 du métro à 8h30 en semaine. Cette fureur ne compromet à aucun moment la lisibilité du film, le montage est parfait, le film est fluide, clair et parfaitement exécuté.
Fury Road, c'est une trouvaille visuelle à chaque plan (les fusées de couleurs, le guitariste sur la voiture, la mer de sel, les perchistes véhiculés, la tempête de sable...), des acteurs avec des vrais gueules (Mention spéciale à Charlize Theron, véritable héroïne du film, parfaite dans son rôle d'Amazone du wasteland) et des costumes absolument remarquable, associant l'hommage aux opus précédents des années 70/80 à un modernisme du meilleur gout.
L'autre grande idée de Miller, c'est de ne pas être tombé dans le piège du fan service. Miller comme un tout jeune réalisateur, fait table rase du passé, réinvente à chaque instant, allant jusqu'à bousculer sa propre mythologie (le nerf de la guerre n'est plus le pétrole mais l'eau).
Fury road, c'est le convoi de la peur sous amphétamines, fait à l'ancienne avec très peu d'effets spéciaux, juste des cascadeurs qui ont du tourné autant de scènes dans ce film que dans l'ensemble de leurs filmographies.
Car pour conclure Fury road est beaucoup de chose, mais c'est surtout le blockbuster le plus couillu, inventif, radical et joussif jamais réalisé. Le film ne fait pas de compromis, ne cherche pas à vous plaire, ni à vous reposer. Mad Max Fury road, trace sa route, vite, méchamment, bruyamment et toujours avec classe.
Ah oui j'oubliais, Miller a ressortie une version Blu ray de son film en noir et blanc, ce qui était son objectif à la base (refusée par les studios), et c'est encore mieux.