Il est rare de voir un film qui tient en haleine et impressionne tout en connaissant peu de redondance scénaristique ou autre temps mort, Mad Max Fury Road est un de ceux-là.
Dès l'introduction, le film impose clairement son esthétique unique et flamboyante : du désert à perte de vue parsemé de gigantesques canyons. Et pourtant, bien que le décor change peu, à aucun moment ce dernier ne lasse, on s'émerveille devant la variété des usages qu'en font les personnages (no spoiler).
De plus, les courses-poursuites constituant près de la totalité des scènes d'action du film sont formidablement bien orchestrées et filmées, d'une démesure et d'un spectacle à toute épreuve ainsi que dotées d'un rythme frôlant la perfection (notamment grâce à de nombreux thèmes musicaux géniaux plus sublimes les uns que les autres).
Aussi, bien que le spectaculaire du film soit quasi-irréprochable, (la très faible présence de combats au corps-à-corps se révélant assez frustrante, d'autant plus que Max semble parfaitement maîtriser cet art), les personnages sont remarquablement travaillés et ce, bien que le film contienne peu de dialogues. Les dits protagonistes évitent les clichés : Charlize Theron est ici loin d'être le simple sidekick de Tom Hardy et incarne ainsi un personnage fort rivalisant avec celui de Max, permettant au spectateur de ressentir un véritable intérêt pour leur évolution commune. En dépit de cela, le récit tend parfois vers la baisse de rythme mais se rattrape quasi-aussitôt en provoquant un vif effet de tension dû à l'aspect intensément épique des péripéties que nos chauffards des sables traversent. Le "grand méchant" est lui aussi tout à fait stylé dans son design d'hybride mi-homme-mi-prothèse le rendant crédible sans le faire basculer dans le cartoonesque, nombre de ses répliques badass et intenses l'y aidant grandement, au passage.
Mad Max : Fury Road possède ainsi diverses caractéristiques le rendant unique en son genre et en faisant clairement une solide source d'inspiration pour de futures grosses productions hollywoodiennes.