Maria pleine de disgrâce
Paris: Madame et Monsieur sont en effervescence: ils organisent chez eux un repas des plus importants pour la survie de leur riche couple avec présence du premier ministre britannique et d'un important collectionneur d'art intéressé par une réplique de la Cène. C'était sans compter sans le fils de Monsieur qui en s'invitant au repas porte le nombre de convives à 13, chiffre porte-malheur. D'où une quatorzième invitée qui s'avère être Maria, leur gouvernante. Mais Cupidon déploie ses ailes et le pensionnaire du 10 Downing Street et la portugaise subissent un coup de foudre.
La cage dorée inversée, ou comment des différences de classe sociale peuvent-elles passer outre les sentiments? Tel est le pitch de cette comédie.
Des le départ, les préjugés nombreux et les clichés ne manquent pas: bombe sexuelle, immigrée servante intègre et extravertie, supercherie identitaire. La recette est certes classique mais l'on rit de bon cœur grâce à des caricatures finalement véridiques. Le but du feel-good movie est parfaitement atteint et en bourgeoise snob, Toni Collette, à la fois marâtre et marraine de notre Cendrillon d'un soir, est exquise. Et que dire de Rossy de Palma jubilatoire notamment au cours du repas.
Toutefois, le conte de fées prend au final une tournure ne lui correspondant pas et au moins, tout ceci a le mérite de nous prouver que les contes de fées n'existent que dans les livres ou de façon périodique, la réalité finissant toujours par nous rattraper.
Se laisse tout à fait voir