Des Inconnus je dois avouer être un fan absolu des Trois Frères, une pure comédie française comme on en fait plus aujourd'hui, irrévérencieuse et pourtant plus fine qu'il n'y parait, j'avais quelques espoirs concernant ce Madame Irma.
A vrai dire une chose est frappante dans ce film : son sujet qui finalement n'a rien d'une source de gags inépuisable. Ce qui provoquait le rire dans Les Trois Frères c'était les situations cocasses, les personnalités exacerbées des trois personnages et leurs motivations. Ici Bourdon joue un personnage plus lisse et banal qui va s'engouffrer dans quelque chose qui le dépasse. Légitimus est ancré dans un rôle plus proche de ceux que les Inconnus proposent d'habitude, c'est caricatural et l'acteur le tient très bien. Mais Bourdon lui joue un homme sur la brèche, désespéré au point de tromper tout son entourage dans le but de ne pas perdre la face. La voyante que le personnage invente est un consensus de tout ce que traverse le personnage, et en cela je trouve personnellement que l'écriture n'est pas si conne que cela, il y a un symbole.
Malheureusement cela n'empêche pas le film d'être assez bête et méchant, de sombrer dans certains clichés, racistes et sexistes. Mais d'un autre côté le métrage assume aussi tout cela. Quant à l'humour il est gras, parfois on esquisse un sourire, mais c'est souvent gêné.
Bref Madame Irma raconte bien quelque chose, mais il est maladroit. Dommage car si l'ensemble avait été mieux tenu, le film aurait sûrement pu être plus convaincant.