L’amie câline

Alors non, ceci n'est pas un porno. Je sais, j'en suis le premier déçu. Dans Madame et ses Flirts, il n'y aura donc pas d'orgie, de gang-bang, coup de martifouette ou autre bukkake.

Le titre original est The Palm Beach Story - et non Bitch - et raconte l'histoire d'une femme et d'un homme marié qui vécurent heureux, et puis c'est tout.

Vraiment ? Non, car rien ne se passe franchement à merveille après un mariage, sauf dans un film avec Julia Roberts, Jennifer Lopez, Jennifer Aniston ou Clara Morgane, bien entendu.

N'ayant pas réussi à pénétrer dans le domaine luxueux de la bourgeoisie, et à asperger sa femme de liquide - ou de chèque - cette dernière en a ras le cul de son homme, et décide donc de le quitter pour vivre la vie dont une femme comme elle mérite. Une vie de bimbo entretenue par un riche ayant beaucoup d'amour à déverser sur tout son corps.

C'est dans une robe de chambre sexy que madame sera convaincue par le roi de la saucisse et ses quelques billets, de partir à la recherche des pépètes venant d'une quéquette. Preston Sturges utilise l'extravagance absurde pour mener son récit romantique. C'est tellement incongru et abusé que ça en devient drôle et très divertissant. Et ce n'est pas un hasard que les situations semblent cartoonesques. Nos héros sont nommés Tom & Gerry. Sauf que cette fois, c'est Gerry, interprétée par la resplendissante Claudette Caulbert, qui est la belle chatte.

Certes, ça ne vole pas haut, c'est parfaitement irrationnel mais que c'est bien rigolo. En effet, il n'y a cas voir nos personnages secondaires, avec ce roi de la saucisse sourd d'oreille, mou du genou et dur de 'vous-savez-quoi' après avoir vu notre Gerry. Il y a également ce club de millionnaires "La caille et la bière", qui abuse plus de whisky à défaut d'abuser de Gerry, pour une partie mémorable dans le train où s'enchaînent tentatives de drague et ball-trap, où vieux messieurs tirent à la carabine sur des biscuits (toujours dans le train), à défaut de ne pas tirer la gonzesse.

Dans cet élan d'ivresse, le mari poussé au cul par ce même Roi de la saucisse, décide de repécho sa go, qui ne l'oubli pas pour autant malgré s'être trouvé un beau riche, possédant un yacht, demandant qu'à voguer dans cet océan de péché.

Le réalisateur maîtrise tout autant cette romance bidon, où il y mêle chant au balcon, gags bidons, délires assumés, et notre femme que "trop" peu vêtue par la force des choses, pour finir en beauté sa connerie. En effet, le personnage de Toto n'aura jamais été aussi drôle depuis le CE2, partagé dans un plan à 4 douteux, où Tom se fait passer pour un Captain McGlue, qui aurait fait une excellente marque de poissons panés. Puis ne parlons pas de cette fin absurde, qui rappelle qu'une bonne vieille comédie à la con, ça existait déjà dans les années 40, et que ça n'a pas perdu de son charme encore aujourd'hui.

M'enfin, avec cette Claudette et ce scénario, on aurait pu faire un sacré bon porno' je suis sûr.