En bon élève Emmanuel Mouret nous fait son adaptation classique, avec une précision et beauté des dialogues telle que l'on croirait le texte écrit par Diderot. Emmanuel Mouret n'a jamais caché son admiration pour Rohmer et l'influence sur son oeuvre, et ce film n'aurait pu être réalisé justement par Rohmer....car si le début du film, texte et dialogues classique, jeu des acteurs presque trop théâtrale façon Rohmer, le film bascule petit à petit sur un scénario type liaison dangereuse, avec vengeance et revanche féminine...mais avec toujours cette atmosphère un peu éthérée qui du coup crée un décalage entre la situation et le jeu des acteurs. Du reste, Cécile de France n'est pas très bonne..., le costume et cadre 18e ne lui vont pas très bien, quant à Edouard Baer il est quasi parfait. Reste l'objet du désir, Alice Isaaz, très jolie (c'est le rôle) mais un peu trop fade. Emmanuel Mouret n'a pas su choisir entre les liaisons dangereuses façon Stephen Frears et l'amour charmant façon Rohmer. Ceci étant le film reste très agréable mais un peu vain finalement, Mouret doit encore mûrir et décidé quel type de cinéma le comble le plus....(Du coup cela donne envie de revoir les Liaisons dangereuses de Frears).