Les quelques années de la soi-disant retraite de Steven Soderbergh auront été très productives ; deux saisons d'une série télé réalisée par ses soins, des productions (dont CitizenFour), et le retour à Magic Mike. Néanmoins, il ne réalise pas cette suite, laissée à son fidèle assistant Gregory Jacbos, mais sa patte est quand même présente, car Soderbergh assure à nouveau la photo, le montage (toujours sous pseudonymes) et coproduit le tout.


A la suite du premier volet, où Mike avait trouvé sa véritable voie, à savoir construire des meubles vintage, celui-ci devient à nouveau strip-teaseur le temps d'un voyage à Miami où son groupe d'origine, les Kings of Tampa (avec les mêmes acteurs que dans le premier volet, sauf Matthew McConaughey), veut clore sa carrière en beauté avec un dernier spectacle.
Je dirais que c'est à peu près tout, car c'est un film d'une vacuité incroyable ; sur les 110 minutes du film, il ne se passe strictement rien, juste un road movie où les membres essaient de réfléchir à ce qu'ils vont faire le soir de la scène, vont rendre visite à d'anciennes connaissances (incarnées par Jada Pinkett-Smith, Elizabeth Banks,Andie McDowell ou encore Amber Heard), et le clou du spectacle sera les 30 dernières minutes, où les strip-teaseurs vont montrer qu'ils en ont dans le string et de tenter de contenter la vue de toutes ces demoiselles déchainées.


En plus de ce niveau de chiant rarement atteint, s'ajoute à ça la vulgarité du spectacle, qu'avait évité Soderbergh dans Magic Mike, avec les danseurs qui simulent des positions sexuelles (69, levrette, missionnaire... on en profite pour réviser son Kamasutra !) à de pauvres spectatrices qui sont ballotées comme du gigot qu'on ficellerait. Pour le coup, tous ces corps n'incarnent pas du rêve, mais du dégout...
Plus que Magic Mike, qui s'inspirait clairement de la vie de Channing Tatum (lequel incarne ici le mou de veau à la perfection), cette suite est clairement visée comme une grosse pompe à fric, car le carton surprise du premier film laissait croire que, ô surprise, il des femmes qui vont en masse au cinéma !


Il reste une photo très soignée, dans le ton du premier film et quelques morceaux rétro pour m'intéresser un chouia, mais voilà le prototype du film inutile, voire racoleur.

Boubakar
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le 11 nov. 2016

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