Illusion magique
D'une ponctualité à toute épreuve, Woody Allen garde son rythme d'un film par an, ici son 43ème. Nous emmenant durant les années 1920 dans le sud de la France, il nous entraîne dans l'histoire d'un...
le 23 oct. 2014
51 j'aime
23
C'est bien joué et il y a des répliques super drôles, comme le truc avec les ectoplasmes et le yaourt. Mais après ça cumule plein de problèmes :
-Le perso principal est odieux, mais pas vraiment pour les raisons pour lesquelles il est supposé l'être (genre sa façon de penser) : mon souci c'est déjà l'appropriation culturelle et le racisme dont il fait montre en tant que prestidigitateur, et ensuite dans le film sa façon de traiter Sophie (les remarques sur son physique notamment : humour éculé, et misogynie notoire). Je crois qu'on peut être cynique sans systématiquement être sexiste et raciste. Dans la fiction, on repassera.
-Le perso principal et sa rationalité : je ne suis pas d'accord avec la science vue comme description exacte de la réalité et pas d'accord avec cette idée qu'il n'y a rien d'autre que ce qu'on peut percevoir, savoir. On est pas omniscients et notre perception est ce qu'elle est, une perception, donc oui, y a bien plus dans la vie que "meet the eye", pas besoin d'aller chercher les esprits défunts et/ou l'amour.
-En parlant de ça, j'ai pas aimé toute la partie neuneu sur l'amour qui est la vraie part d’irrationalité et de magie dans la vie. Je suis pas d'accord du tout.
-Et pour finir l'histoire d'amour n'a aucun sens. On voit bien qu'on est supposés s'identifier au personnage principal, et du coup y a ce fantasme masculin hétéro du cynique odieux, antipathique et méprisant dont la femme tombe quand même amoureuse parce que euh.... ben parce que c'est l'avatar de l'auteur. Bref quand l'histoire d'amour n'a aucun sens du point de vue du perso féminin, ça fait un peu le mec qui écrit ce qui lui fait plaisir : "je suis un génie cynique incompris qui aime bien vanner et mépriser car ça fait badass, et la fille sera à mes pieds parce que bon". Oui, c'est sexiste.
Créée
le 25 oct. 2014
Critique lue 358 fois
4 j'aime
2 commentaires
D'autres avis sur Magic in the Moonlight
D'une ponctualité à toute épreuve, Woody Allen garde son rythme d'un film par an, ici son 43ème. Nous emmenant durant les années 1920 dans le sud de la France, il nous entraîne dans l'histoire d'un...
le 23 oct. 2014
51 j'aime
23
Je me lance Woody Allen et je sais d'avance que je vais voir un petit film. Je suis un abruti, un pessimiste, un peu comme le personnage de Colin Firth, héros du film, magicien désenchanté qui ne...
Par
le 5 déc. 2014
40 j'aime
2
Je n’y crois pas du tout – j’y crois – je n’y crois pas – je n’y crois pas du tout – J’y crois … L’intrigue est plus que légère. Un illusionniste réputé, à la demande d’un collègue déboussolé,...
Par
le 26 oct. 2014
31 j'aime
4
Du même critique
Banished Je n'ai fait qu'une partie, il faudrait peut-être que j'en recommence une autre pour avoir une révélation ou quoi, mais pour l'instant c'est une déception. Edit après une journée entière...
Par
le 20 févr. 2014
16 j'aime
5
Dwarf Fortress Tu peux te faire attaquer par un lémurien squelette géant, Ton maire peut faire interdire l'exportation de chaussettes, Tes nains peuvent discuter d'horloges mécaniques avec des elfes...
Par
le 26 nov. 2011
15 j'aime
Friday Night Lights J'ai passé de bons moments avec cette série, c'était sympa et j'ai apprécié de regarder jusqu'au bout, mais il y a de gros gros problèmes. Ma note ne peut pas dépasser 5 pour cela...
Par
le 19 août 2013
14 j'aime
13