Pour ceux qui ont aimé Qui a peur de Virginia Woolf

Quand on n'a pas admiré Who's Afraid of Virginia Woolf, difficile d'être plus conquis par Malcolm & Marie, son remake jusqu'au recours facile à l'ivresse pour justifier les insultes rapides, les sautes d'humeur, donc la plupart des péripéties de cette folle nuit, au détriment de la matière humaine que l'on aurait préféré voir traitée plus finement, et qui n'est que soupçonnée derrière un traitement et un besoin de performance (de la caméra et des acteurs) qui l'occultent.

Je trouvais l'original un peu désuet, et l'admirais à la rigueur comme film sur l'alcoolisme plutôt que comme film social ou psychologique sur un couple en crise, traité moins pertinemment trouvais-je que cette dépendance. Comment ne pas être surpris alors que Sam Levinson n'en ait repris que ce que j'y trouvais vieillot dans la grossièreté de ses ficelles ?

La plupart des scènes m'ont alors évidemment paru un peu moins réussies, échouant encore davantage à trouver un équilibre entre sujet (le couple, le cinéma noir/l'université) et non-sujet - l'alcool, la fatigue, auxquels on ne sait plus trop ce qu'il faut attribuer ou non dans les dialogues et comportements des personnages, dynamitant le propos éventuel alors même que par instants il parviendrait sans cela à sonner juste.