Ne me demandez surtout pas comment j’ai fait pour tomber sur ce film, je préfère l’enfouir dans mon subconscient. Ne me demandez surtout pas ce qu’il m’a pris de le regarder. Ou si, demandez sinon cette critique n’aurait pas plus de sens que le film dont elle parle.

Bon concrètement je voulais revoir Home Alone pour son concept, sorte de survival version interdite au plus de 4 ans dans lequel un gamin se retrouve confronté à des cambrioleurs du dimanche (et jours fériés) qui m’avait pourtant plu lorsque je l’ai vu enfant.

J’avais 10 ans à l’époque, Mac Guyver et sa nuque allemande étaient à la mode donc forcément l’idée de rester seul chez soi sans parents à mettre la misère à deux adultes avec des pièges fabriqués à partir d’ustensiles et de jouets, ben ça me parlait, hein.

Aujourd’hui, je revois cette chose collante de guimauverie de Noël. Ça transpire de bons sentiments par tous les pores. Je réalise que je vais devoir m’identifier à une tête à claque de gosse de riche qui crie comme une truie sodomite. Toute cette panettone sur-beurrée met une heure treize à démarrer sur une heure quarante, durée pendant laquelle je lutte contre une crise d’épilepsie menaçante à cause de la tapisserie immonde de la baraque arrogante qui sert de foyer à la famille de ce merdeux insolent; et ça picote. J’entends ça et là des français qui parlent français avec un accent américain à couper hokuto. John Williams dégouline plus que d’ordinaire et de plus en plus vers la fin.

J’ai envie de vomir des bisounours.

Bon sang mais c’est l’histoire de parents qui enferment leur gamin dans le grenier parce qu’il a renversé du Pepsi© dans la cuisine, et ils le punissent à y passer la nuit.

À y passer la nuit !!

Le lendemain ces enfoirés se barrent en vacances sans lui. Ce n’est qu’après deux ou trois verres de champagne qu’ils réalisent qu’ils l’ont oublié !!

Après deux ou trois verres !!

Alors la mère décide de revenir (ellipse) avec un groupe de polka pop folk dirigé par un entraineur de bobsleigh jamaïcain !!

Avec un groupe de polka pop folk dirigé par un entraineur de bobsleigh jamaïcain !!

Pendant ce temps le gosse de riche à claquer fait les courses, crie comme un truie sodomite en appliquant de l’after shave, vole une brosse à dents, crie comme une truie sodomite en appliquant encore de l'after shave, parle dans une église à un vieux tout louche, prépare des pièges d’un sadisme sans précédent pour essayer de tuer dans d’atroces souffrances deux pauvres cambrioleurs. Il répand goudron, colle, plumes, clou, mygale, morceaux de verre, chalumeau, pots de peinture suspendus à des cordes, verglas, étagère, cordes tendues, dent en or, poils et cheveux brûlés, plus fer à repasser dans toute la baraque. Entre deux saloperies il décore le sapin. À la fin la police procède aux arrestations sans poser de questions. Ils ont peur. Et tout ça est étouffé car le gamin a fait le ménage pour effacer les traces juste à temps pour le retour de sa maman !!

Pour le retour de sa maman!!

C'est trop dur, rendez moi mon enfance…
real_folk_blues

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