Un homme et une femme qui dialoguent dans une cuisine. Ils rencontrent un autre homme et une autre femme et ils dialoguent au restaurant (variantes : en marchant dans la rue/à une inauguration d'expo). C'est le pitch d'un film français, donc Manhattan est un film français pur jus, de et avec Woody Allen, tourné à Manhattan. Dans un très, très beau Manhattan en noir et blanc, la photo est sublime (les panoramiques, la scène du planétarium...).


Manhattan date de 1979, il donne l'impression d'être le film emblème de son auteur, dont la recette est constituées des éléments suivants :



  • Un héros interprété par Allen lui-même, personnage d'auteur juif et new-yorkais égotiste et bavard

  • de jolies actrices bien dirigées

  • des dialogues percutants


On peut tout de même mentionner un magnifique plan fixe : à l'opéra, les quatre protagonistes sont de trois quart face. Ils écoutent la musique, la gêne due à l'imbroglio amoureux est visible, sans dialogues. Le plan dure peut-être 45 secondes. C'est le paradoxe magnifique de Woody : savoir mieux montrer les sentiments des personnages en quelques secondes de silence qu'en 1h30 de dialogue...


LA FIN, RACONTÉE POUR BRILLER EN SOCIÉTÉ / EMMERDER VOTRE VOISIN / S'EN SOUVENIR :


Après que tous les personnages ou presque (sauf Tracy, la jeune de 17 ans) aient joué à "entre les deux, mon cœur balance", Isaac (Woody) décide de rejoindre Tracy qui s’apprête à partir pour Londres. Mary (Diane Keaton) et Yale finissent ensemble, enfin on suppose. Bon sang, c'est vraiment un scénar de film français !

Minostel
6
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le 4 oct. 2017

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Minostel

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