Moyenniac cop

Film conseillé par un ami. Le conseil incluait de commencer par le 1 avant de regarder le 2 qui serait, d’après lui, le meilleur, même si les moyennes attribuées sur SC ne lui donnent pas raison. On verra.
En attendant, je me consacre au premier du nom donc, qui, sans être mauvais, n’a clairement rien d’extraordinaire, même si on sent une véritable recherche artistique : dans les meurtres et les ambiances.
Si la qualité des meurtres (j’aime ce début de phrase) se révèle inégale, certains retiennent l’attention : celui du commissaire vu à travers une vitre et le plan qui suit le second meurtre du film, quand la fille laissée indemne à bord de sa voiture, fait jouer les essuie-glaces afin de débarrasser le pare-brise fêlé du sang de son compagnon.
Les ambiances sont globalement délétères, forcément, l’une d’elle retient l’attention par la poésie qui l’entoure. Il s’agit du lynchage du Maniac Cop, en prison, avec cette lumière feutrée, presque intimiste et la succession de coups meurtriers à plusieurs mains, parfaitement synchronisés, comme s’ils répondaient aux directives d’un ballet.
A côté de ça, l’enquête (et donc le scénario) se montre bâclée et trop facilement torchée. Je me doute que le but premier n’était pas de concurrencer Columbo mais quand même.
Lustig a fait du bon boulot, impossible de le nier, dommage cependant d’avoir négligé à ce point une histoire que quelques rebondissements mieux exploités auraient pu relever de quelques degrés.