Sorti la même année que Jean de Florette, Manon des sources est moins une suite qu'une même partie d'une grande œuvre voulue par son réalisateur Claude Berry.
On suit donc dans cet opus, les aventures des Soubeyrans et de Manon plusieurs années après la mort du père de celle-ci. Devenue bergère solitaire dans les collines, Ugolin tombe sur elle et en tombe immédiatement amoureux.
La vérité sur la mort de Jean se fait de plus en plus pressante et Manon finit par boucher la source pour obliger les habitants à révéler ce qu'ils savent. Acculé et rongé par les remords, Ugolin finit par se suicider, laissant le papet inconsolable. Celui-ci apprend peu après que Jean n'était autre que son fils, désespéré, il finit par se laisser mourir et laisse tout à Manon qui se marie avec l'instituteur dont elle est amoureuse et qui l'a aidé à connaître le fin mot de l'histoire.
Intéressante à voir en binôme avec Jean de Florette, cette deuxième partie reste malgré tout affreusement proche de la version originale de 1952 et n'apporte malheureusement pas de grandes nouveautés à cette version.
Le travail de Claude Berry n'en reste pas moins honnête et on se plaît plus à admirer les décors et le travail de la lumière que dans Jean de Florette.
Le casting reste bon ; on notera particulièrement les bonnes prestations de Daniel Auteuil et Yves Montand. Emmanuelle Béart est clairement meilleure que dans mes souvenirs et campe somme toute une Manon des sources plus qu'acceptable, malgré quelques moments agaçants et le fait qu'elle n'atteigne pas le niveau de Jacqueline Pagnol.
Les quelques clins d’œils au cinéma de Pagnol finissent de convaincre sur une œuvre globale ayant quelques défauts regrettables mais qui reste très bonne et qui aura marqué, à raisons, l'histoire télévisuelle et cinématographique.