Surgi de nulle part, Margin Call est ce qu'il convient d'appeler une sacré surprise. De par son casting, déjà, tout simplement dantesque, où les vétérans du grand écran croisent des nouveaux venus issus de la télévision et où chacun fait en sorte d'être le meilleur, créant un magnifique climat de saine concurrence vers la qualité. Par la maîtrise impressionnante de JC Chandor, ensuite et surtout, qui pour un premier film propose à la fois une mise en scène sobre et efficace, hélas un peu trop en surface par occasions et manquant cruellement de montée en puissance. Il y a certes une tension permanente, mais JC Chandor ne profite jamais réellement de son unité d'espace et de temps pour pousser le film dans ses retranchements, créer un climat à l'explosion latente. C'est d'autant plus dommage que, une fois n'est pas coutume, le scénario est clair, la crise financière devenant accessible à tous. Chandor a retenu les faiblesses d'Oliver Stone et de son Wall Street, et évite soigneusement de les réitérer. À défaut d'être un grand film, Margin Call est la révélation d'un nom à suivre de près.
Cinemaniaque
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le 13 févr. 2012

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