Margin Call par Jérôme Richenauer
Un nouveau film sur l'univers de la finance, mais en même temps différent. Prenons Le loup de Wall Street, avec son côté frénétique, irrévérencieux, à la limite du vulgaire. Et bien ici c'est le parfait contrepoids. L'histoire raconte les dernières heures d'une équipe de traders dans une grosse banque d'investissement. Ambiance froide et sobre parfaitement choisie, casting très bon, à base de Kevin Spacey, Demy Moore, Jeremy Irons et j'en passe. Tous s'en sortent très bien, sans exagération. Le film adopte un autre point de vue intéressant. Non pas sur la crise elle même, mais sur les heures la précédent. En effet, le moment où ils vendent tout se passe en quelques minutes à peine, le film se concentrant sur les heures avant la crise, la nuit précédente surtout. Ici pas vraiment de diabolisation... Ce sont des hommes, chacun avec ses états d'âmes, qui se retrouvent dans une situation où le seul moyen de s'en sortir, et de ruiner les autres. Ils ne semblent pas provoquer la crise qui s'annoncent, mais la devancent pour rester debout. Certains ont un point de vu que l'on peut qualifié de détestables, d'autres opportunistes, d'autres mettent de côté leurs états d'âmes par appâts du gain. Et on parle ici de sommes astronomiques. Le spectateurs se retrouve dans une situation où les sommes sont tant énormes qu'il ne peut pas vraiment se rendre compte. A contrario du grand patron, joué par Jeremy Irons, déconnecté des réalités des gens de tous les jours. On se retrouve avec des gens, qui ont chacun quelqu'un au dessus d'eux, et qui se retrouvent aspiré dans une spirale inarrêtable qui mènera automatiquement à l'effondrement du système et tenteront d'en tirer le meilleur partie. Un film très bon, avec un rythme assez lent certes, mais qui a le mérite de présenté le monde de la finance de l'intérieur, mais en oubliant pas que ce sont des humains qui y travaillent.