Parmi les esprits éclairés qui jalonnent l'Histoire, qu'ils aient oeuvré pour les arts, les sciences ou la raison, certains ont choisi de laisser pour héritage à l'humanité des rêves, d'autres des théories, plusieurs des oeuvres et enfin quelques uns des adages ... De manière à rendre un hommage à ces célébrités ou anonymes, plutôt que de parler seulement de Burton (que j'aime beaucoup mais qui a vraiment raté son coup ici), je placerai donc cette critique sous le signe de la citation !
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Non mais c'est vrai, par ce que si vous me lanciez sur le film lui-même je serai obligé de vous dire que c'est assez sale, limite régressif au niveau de la qualité, une paresse sans nom qui, bien qu'inhabituelle, fait se reposer le film sur quelques bonnes idées mais surtout un panel de stars vraiment cools et qui de temps à autre se font plaisir mais qui sont globalement sous-utilisés. Tentons de revenir aux proverbes ...
"Qui s'y frotte s'y pique" (ou apprendre à mieux prendre en compte ses notes éclaireurs, à se rappeler que Burton a voulu déconner sur un jeu de cartes dont il appréciait le graphisme).
"Il ne faut pas tenter de faire prendre des vessies pour des lanternes" (on peut parler d'hommage, ça me pose pas de problème, on peut parler de parodie vous ne me hérisserez pas le poil, mais bon Dieu ne m'offrez pas une séquence d'épilation totale par épouvante d'un mélange sordide qui n'arrive que difficilement et occasionnellement à être réussi).
"Il est difficile d'attraper un chat noir dans une pièce sombre, surtout lorsqu'il n'y est pas" (que quelques scènes excellentes reprenant ce thème exploité de manière régulière par Burton -sur la bêtise et le conformisme américain- ne vous fassent pas croire qu'il y aurait d'autres très bonnes idées à trouver en cherchant bien, le film est juste amusant sans jamais être passionnant, encore moins original).
"En guerre comme en amour, pour en finir, il faut se voir de près" (par ce qu'avant de voir ce film, j'étais convaincu que ce serait un bon moment très sympa, mais malgré le ton décomplexé qui permet de basculer dans le fun, les attentes provoquées mais non comblées et le scénario à 3 chewing-gum ne volent pas haut).
Sans la scène de bus, Pierce Brosnan, Nicholson et ces quelques idées vegassiennes, le monde serait bien fade, au moins Burton a su se faire plaisir en conservant (on doit le lui concéder) une imagination débordante et quelques répliques cultes qui me rappelle que "Tout le monde a son grain de folie, sauf vous et moi, et parfois je me demande si vous ne l'avez pas vous aussi."